Après le succès solide de "Equalizer" (2014) inspiré de la série TV éponyme (1985-1991), voici la suite annoncée avec la même équipe dont forcément le réalisateur Antoine Fuqua qui a entre temps signé "La Rage au Ventre" (2015) et le remake "Les Sept Mercenaires" (2016). On retrouve aussi le scénariste Richard Wenk, d'abord réalisateur de "Vamp" (1986) et "Gary & Linda" (1998) avant de se spécialiser dans l'action pure en écrivant pour les autres notamment "Le Flingueur" (2011) et "Expendables 2 : Unité Spéciale" (2012) tous deux de Simon West. Le film est interdit au moins de 12 ans... Robert Mccall est un ex-agent de la CIA qui continue à proposer ses services pour des personnes dans le besoin. Après une mission en Turquie il retourne à son travail de chauffeur VTC. Quand il apprend que son amie Susan Plummer a été assassinée il comprend qu'une organisation transfuge semble vouloir faire disparaître des agents actifs...
Dans le rôle de l'Equalizer on retrouve Denzel Washington qui retrouve donc pour la quatrième fois le réalisateur avec "Training Day" (2001) et "Les Sept Mercenaires" (2016), et vu aussi dans son propre film "Fences" (2017). Il retrouve donc sa meilleure amie incarnée par Melissa Leo qui était dans "Flight" (2012) de Robert Zemeckis, puis elle était aussi "La Chute de la Maison Blanche" (2013) de Antoine Fuqua, ainsi que son époux toujours joué par Bill Pullman vu entre temps dans "Battle of the Sexes" (2017) de Jonathan Dayton et Valerie Faris et "la Balade de Lefty Brown" (2017) de Jared Moshé. Citons ensuite Pedro Pascal remarquée dans la série TV "Game of Thrones" (2014) et vu dans "La Grande Muraille" (2016) de Zhang Yimou ou "Kingsman : le Cercle d'Or" (2017) de Matthew Vaughn, Ashton Sanders révélé dans "Moonlight" (2016) de Barry Jenkins, Orson Bean vu notamment dans "Autopsie d'un Meurtre" (1959) de Otto Preminger ou "L'Aventure Intérieure" (1987) de Joe Dante mais surtout connu pour la série TV "Docteur Quinn, Femme Médecin" (1993-1998), Sakina Jaffrey vue dans "L'Indien du Placard" (1995) de Frank Oz, "Daylight" (1996) de Rob Cohen ou "Red Sparrow" (2018) de Francis Lawrence, puis Jonathan Scarfe vu dans "L'Heure Magique" (1998) de Robert Benton, "Appel au Meurtre" (2002) de Kari Skogland ou "The Poet" (2007) de Damian Lee... Après un premier opus efficace mais primaire on s'étonne déjà que la star Denzel Washington ait accepté cette suite, une première pour l'acteur qui avait jusqu'ici refusé le système des franchises. Une telle décision nous pousse à croire que l'acteur a alors lu un script de haute qualité pour enfin accepté un retour.
Mais très vite on s'aperçoit qu'il en est rien, cette suite reste dans une genre et un style basique, soit une sorte de "John Wick" moins nerveux et plus "humain" ce qui est en soi une qualité. Un prologue de présentation, le plaisir coupable des 9 secondes, et surtout le charisme monolithe de Denzel Washington. L'intrigue principale repose sur la sempiternelle vengeance, où le grand méchant est deviné dès son apparition. Le réalisateur use de quelques idées comme quand le héros imagine la scène de crime, tandis que quelques passages montrent aussi le flegme et l'intelligence stratégique du héros (le départ en famille). On aime surtout le fait que McCall/Washington reste mettre de lui à chaque instant, calme et même serein avant de passer à l'action de façon aussi brutal que cruel. On aime moins le fait qu'il soit quasi invincible, encore à la façon de "John Wick", ce qui est en soit un défaut. Le film reste un action movie très efficace mais qui a doit beaucoup à sa star ; imaginez le même film avec un autre acteur, ça passerait déjà plus inaperçu.
Note :
