Nouveau film du fils de John Cassavetes et Gena Rowlands qui n'avait plus réalisé depuis "Triple Alliance" (2014) et dont l'activité récente se résume à avoir fait l'acteur dans "Prisoners of the Ghostland" (2020) de Sono Sion et "Queenpins" (2021) de Aron Gaudet et Gita Pullapilly. Le réalisateur-scénariste Nick Cassavetes à qui on doit quelques très bons films comme "She's so Lovely" (1997), "N'oublie Jamais" (2004) ou "Alpha Dog" (2006) revient donc avec un polar musclé adapté librement du livre éponyme en V.F. "Satan dans le Désert" (1999) de Boston Teran. Ce premier roman retrace une enquête sur un premier meurtre dans les années 70 dont la victime est une vieille femme noire une peu folle, ce qui paraît déjà bien différent du speech du film... Bob, détective de police, trouve son ex-femme assassinée et sa fille kidnappée par une secte. L'enquête n'avançant pas comme il le voudrait il finit par démissionner et quitte la police. Il réussit à infiltrer la secte grâce à la seule femme ayant réussi à s'en évader...
Ce détective est incarné par Nikolaj Coster-Waldau acteur populaire depuis la succès de la série TV "Game of Thrones" (2011-2019) qui retrouve son réalisateur de "Triple Alliance" (2014), et vu depuis dans "Small Crimes" (2017) de E.L. Katz, "Domino" (2019) de Brian De Palma ou même son caméo dans "The Flash" (2023) de Andrès Muschietti. L'évadée qui l'aide est jouée par Maika Monroe révélarion de "It Follows" (2014) de David Robert Mitchell et vue aussi dans "La Cinquième Vague" (2016) de J Blakeson ou "Sons of Philadelphia" (2021) de Jérémie Guez. Le gourou de la secte est incarné par Jamie Foxx vu dans "Spider-Man : No Way Home" (2021) de Jon Watts et "Ils ont cloné Tyrone" (2023) de Juel Taylor. Citons ensuite Ethan Suplee qui retrouve Nick Cassavetes après "John Q" (2002) et vu récemment dans "The Hunt" (2020) de Craig Zobel et "Babylon" (2023) de Damien Chazelle, January Jones remarquée dans "X-Men : le Commencement" (2011) de Matthew Vaughn vue aussi dans "Shérif Jakcson" (2013) de Logan Miller ou "Good Kill" (2014) de Andrew Niccol son dernier film préférant ensuite travailler pour la télévision, Brendan Sexton III vu dernièrement dans "Three Billboards" (2017) Martin McDonagh et "Don't Breathe 2" (2021) de Rodlfo Sayagues, Jonathan Tucker révélé dans "Sleepers" (1996) de Barry Levinson, vu ensuite dans "Dans la Vallée d'Elah" (2010) et "Les Trois Prochains Jours" (2019) tous deux de Paul Haggis et qui retrouve Nikolaj Coster-Waldau après "Les Chute du Faucon Noir" (2001) de Ridley Scott, David Thornton acteur fétiche (et accessoirement époux de Cyndi Lauper) de Nick Cassavetes dans tous ses films à l'exception de "Yellow" (2012) retrouvant donc son partenaire Paul Johansson après les films du cinéaste "She's so Lovely", "John Q", "N'Oublie Jamais" et "Alpha Dog", Karl Glusman vu notamment dans "The Neon Demon" (2016) de Nicolas Winding Refn, "Nocturnal Animals" (2017) de Tom Ford et "USS Greyhound" (2020) de Aaron Schneider, Garrett Wareing qui retrouve Maika Monroe après "Independance Day : Resurgence" (2016) de Roland Emmerich, et enfin Tonya Cornelisse aperçue dans "Agents Doubles" (2018) de Bobby Moresco et "Le Monde de Nemo et les Monde des Rêves" (2022) de Francis Lawrence... Le film annonce d'entrée qu'il s'agit d'une histoire vraie, et quand on pense aux Etats-Unis, pays des serial killer et sectes sataniques en tout genre on a aucun mal à le croire. Le prologue annonce la couleur avec une séquence qui fait froid dans le dos. Au départ on est dans une communauté chrétienne, qui semble paisible et "bien sous tous rapports" le choc de la découverte de tels crimes est d'autant plus fort. La quête d'un père, est assez classique, on est plus surpris par le fait que ce soit un policier paperassier plutôt qu'un flic de légende comme c'est trop souvent le cas. Par contre le duo bien qu'illogique entre un flic et une junkie contribue au canevas habituel des duos que tout oppose.
Très vite on s'aperçoit que malheureusement le réalisateur favorise le spectaculaire à l'enquête, insistant sur des détails parfois risibles, offrant des passages parfois gratuits ou mal intégrés, et surtout allant trop loin qui décrédibilise la notion d'histoire vraie... ATTENTION SPOILERS !... Le fait de se tatouer autant est anecdotique surtout qu'au final ça ne sert à rien, faux raccords sur les tatoos aussi (s'efface et réapparaît), l'attaque gratuite (mais qui fait son effet) qui arrive comme par magie, le fait d'insister sur une secte invisible et donc introuvable (faut pas pousser !), le personnage joué par Jamie Foxx sous-exploité, ce dernier acte où soudain le paperassier devient tireur d'élite, et cette fin sirupeuse qui ne colle ni au film ni à la réalité avec une idylle comme un happy end forcé à laquelle on ne croit pas... FIN SPOILERS !... Mais bon, on aime la B.O. et cette atmosphère 70-80 sans jouer la carte reconstitution d'époque, les acteurs sont impeccables avec Nikolaj Coster-Waldau en flic brisé qui tente une sorte de mission de suicide, et Maika Monroe investie en maudite qui tente une rédemption, par contre la "fin de leur relation" est une erreur d'écriture sur le fond comme sur la forme. Le récit manque sans doute un peu de travail pour démontrer la dimension sectaire et satanique du groupe qui s'apparente ici plus à un simple gang de cinglés. Mais le réalisateur est assez malin pour nous emmener sur ce terrain, à la mise en scène fluide semée quelques séquences marquantes, la thématique faisant le reste notamment émotionnellement. Un bon thriller donc mais trop basique et trop romancé, dont on ne peut que constater l'énorme différence avec le livre et les faits.
Note :
Pour info bonus, Note de mon fils de 14 ans :