Dogman

Pourquoi voir Dogman ?
"Partout où il y a un malheureux, Dieu envoie un chien."
Après l'échec international de Valérian et la Cité des mille planètes, Luc Besson et sa société EuropaCorp ont du faire face à un séisme, une perte de 82 500 000 € sur l'année 2017/2018, la suppression de 22 postes sur 79 en France, l’arrêt de la distribution de films, une activité importante pour EuropaCorp et le placement en procédure de sauvegarde de la société de production de Luc Besson.
Deux ans plus tard, Anna, la dix-huitième réalisation de Luc Besson avait la lourde tache de minimiser les pertes récentes d'EuropaCorp, pour cela Luc Besson avait regardé dans le rétroviseur, parmi sa filmographie il y a des films qui ont marqué le cinéma français, on peut citer Le Dernier Combat, Le Grand Bleu ou encore Subway.
Mais pour son nouveau long métrage Luc Besson avait choisi de se tourner vers deux autres films qui ont également été remarqués dans les années 90, le premier, Nikita avec Anne Parillaud et Marc Duret, un film nommé dans neuf catégories lors des César en 1991.
Le second est un film qui a partiellement été tourné aux États-Unis avec un casting international, ce film est bien entendu Léon, Jean Reno y interprète le rôle Léon, un tueur qui n'est pas sans rappeler le Victor qu'il incarnait également dans Nikita.
Avec un budget estimé à 30 000 000 $, le film rapporta uniquement 31 000 000 $, un montant trop faible pour sauver EuropaCorp de la faillite, en février 2020, la société américaine Vine Alternative Investments rachète EuropaCorp et sauve la société de la faillite.
Depuis quatre ans, Luc Besson avait disparu du paysage cinématographique français, il revient sur les écran cette année avec Dogman, un film qui renoue avec ses premiers films, notamment Subway, Nikita ou encore Léon, des films qui mettaient en scène des personnages en marge de la société.
Dogman a reçu des réactions très positives de la part des distributeurs au marché du film européen, qui a eu lieu en marge de la Berlinale 2023, le film est présenté en compétition officielle à la Mostra de Venise puis hors compétition au festival du cinéma américain de Deauville, un point plutôt positif pour ce projet qui met en scène un jeune homme brisé par la vie.
Pour sa dix-neuvième réalisation, Luc Besson dresse le portait d'un jeune homme marginalisé par la société, ce jeune homme se nomme Douglas Munrow, alors qu'il était enfant, Douglas a été abusé par un père violent qui l'a ensuite jeté aux chiens.
Dans la logique de son père, les chiens auraient dû attaquer son fils mais il n'en fut rien, au lieu d'attaquer le jeune garçon, les chiens l'ont protégé, devenu adulte, Douglas est toujours traumatisé par son enfance passé, il vit toujours entouré de chiens et sombre petit à petit vers la folie.
Luc Besson a trouvé en Caleb Landry Jones l'interprète de sa vision du personnage de Douglas, acteur, musicien et mannequin américain, Caleb Landry Jones a commencé sa carrière sur grand écran avec des petits rôles notamment dans No Country for Old Men, The Social Network et dans la série Breaking Bad, c'est en 2010 que sa carrière commence à prendre de l'ampleur avec des rôles dans X-Men : Le Commencement, Contrebande et Antiviral, c'est en 2017 que Caleb Landry Jones connaît la consécration, il joue dans trois films qui ont été nommés aux Oscars, Three Billboards : Les Panneaux de la vengeance, The Florida Project et Get Out.
Dans Dogman l'acteur originaire de Garland au Texas livre une performance totalement folle, une interprétation habité qui doit évidemment au talent de Caleb Landry Jones et à l'écriture de Luc Besson, fasciné depuis toujours par les personnages en marge de la société.
Avec Dogman, Luc Besson nous plonge dans un monde où l'univers magique de Disney n'existe pas, ici le monde est comme il est en réalité, sombre et cruel, un monde qui n'épargne personne et encore moins les plus faibles.
Coté action, Luc Besson livre quelques scènes percutantes et maitrisées, le tout dans des décors sinistres qui colle parfaitement à l'ambiance global du film, une ambiance appuyée par la musique de Eric Serra, éternel compositeur du cinéaste qui livre ici une musique qui s'adapte parfaitement au personnage principal.
Pour Dogman, Luc Besson opte pour un montage qui alterne entre deux temporalités, les flash-back sont totalement claires et ne nuisent en aucun cas à la compréhension du métrage, Luc Besson développe le personnage de Douglas tout au long du métrage avec un soins tout particulier, héros ou psychopathe, une chose est sur le personnage de Douglas est un être brisé par la vie et incompris.
Le film doit également beaucoup à la présence des chiens, grâce à leur présence et leur coté imprévisible, la tension est palpable tout au long du film, la présence des chiens n'est pas l'occasion pour leur faire faire tout et n'importe quoi, on sent que Luc Besson aime nos amis à quatre pattes et n’utilise pas les chiens comme de vulgaires outils.
Mélange de paillettes, de crocs, de sang, de noirceur et de folie, Dogman est un drame psychologique sombre parfaitement maitrisé par un Luc Besson inspiré pour son retour sur grand écran, le cinéaste du Grand Bleu peut compter sur un Caleb Landry Jones totalement investi dans son rôle et livre une performance habitée.
Un retour inspiré

Dogman

Synopsis :

Alors qu'il était enfant, Douglas Munrow a été abusé par un père violent qui l'a ensuite jeté aux chiens.
Dans la logique de son père, les chiens auraient dû attaquer son fils mais il n'en fut rien, au lieu d'attaquer le jeune garçon, les chiens l'ont protégé, devenu adulte, Douglas est toujours traumatisé par son enfance passé, il vit toujours entouré de chiens et sombre petit à petit vers la folie.

Dogman