ONLY MURDERS IN THE BUILDING S03 (Disney+) – 15/20
OMITB fait doucement son petit bonhomme de chemin et impose un peu plus sa singularité dans une 3ème saisons très réussie. La série est toujours aussi ludique et amusante mais elle ne néglige jamais l’enquête en cours. Elle peut passer de la comédie au drame en une scène, enchainer les répliques assassines et les twists les plus inattendus (on a même des chansons cette saison!). La finesse de l’écriture désormais notoire attire saison après saison des guests 5 étoiles, illustré cette année par la présence au casting de Meryl Streep et Paul Ruud qui semblent beaucoup s’amuser (et nous avec !). Les personnages, anciens ou nouveaux, s’avèrent également de plus en plus touchant et leurs histoires aussi prenantes qu’attendrissantes. OMITB S3 se termine évidemment sur un cliffhanger qui nous fait piaffer d’impatience avant la saison 4, officiellement commandée.
JURY DUTY (Prime Video)- 13/20
Jury Duty est une série au concept aussi amusant que casse-gueule qui mêle documentaire et télé-réalité. On suit un faux procès où tous les participants, du juge à l’accusé en passant par les jurés sont des acteurs, sauf un, Ronald, qui pense participer à un vrai procès. Pour que le procédé fonctionne, il fallait que son casting soit réussi. Or Ronald fait preuve d’une gentillesse et d’une bienveillance à toute épreuve les 15 jours que durent les délibérations, s’impliquant à 100% pour assumer ses devoirs civiques.
Si le concept tend un peu à s’épuiser avec le temps, il offre quelques grands moments jubilatoires. Il permet aussi à James Marsden de jouer tout naturellement son propre rôle avec une bonne dose d’auto-dérision ! Jury Duty s’avère même un peu émouvant à la révélation de la supercherie, chacun exprimant une tendresse non feinte pour Ronald, dont la bonhomie aura permis de créer un vrai esprit de troupe dans le groupe. Une série-concept culottée et réussie.
TAPIE (Netflix) – 12/20
Netflix propose un biopic largement romancé de l’homme d’affaire français, un portrait bigger than life mais qui croque bien l’extravagance du personnage, bourru et roublard, son besoin de reconnaissance et sa quête de succès .Laffitte s’empare progressivement du personnage, il faut un peu de temps pour qu’il s’efface derrière l’icône mais donne sa pleine mesure à mi-parcours de manière très convaincante, traduisant parfaitement le sentiment de toute-puissance qui conduira Tapie à sa perte.
Dommage que la réalisation reste trop proprette, sans autre ambition que de retranscrire une époque. On retiendra cependant cette scène formidable dans le dernier épisode, une confrontation épique avec le procureur De Montgolfier dans la pénombre d’un bureau mal éclairé. Ce huis clos surtendu est le point culminant de la série.