La famille Asada

Par Dukefleed
La photographie: un art à part entière

Plus qu’un film de famille à la Kore-Eda, c’est un biopic ; celui d’un photographe japonais consacré pour avoir mis en scène sa famille sur des clichés humoristiques. Présenté comme une comédie, seules ses prises de vue sont comiques ; pour le reste on est loin de la comédie. Dans la seconde partie, c’est même un drame qui se noue. En effet, le film est divisé en deux parties très distinctes peinant à s’imbriquer. Dans la première partie, on découvre le cadet Asada dans sa famille, un garçon assez fainéant et égoïste ; et comment il arrive à la photo, par hasard. Et s’il peut en tirer un revenu, çà lui irait bien. Dans la seconde partie, on est après le tsunami de 2011 et le terrible accident de Fukushima. Là, c’est vraiment une ode à la photo. Elle façonne nos souvenirs, nous permet de faire notre deuil ; elle est vectrice de transmission ; elle est le lien intergénérationnel ; elle est un élément central de l’histoire familiale,… Et c’est l’hymne à l’amour pour cet art qui nous est montré à travers l’action de Asada pour sauver les photos des particuliers dans un village dévasté par le tsunami. Après avoir consacré la photo artistique dans sa première partie, le réalisateur met à l’honneur la photo domestique. Les deux pratiques photographiques seront, malgré des finalités bien différentes, couvertes de louanges.

Un peu long, pas une comédie, pas toujours grand-chose à dire ; mais un bel hommage à la photo sous toutes ses formes en mode non documentaire.

Sorti en 2023

Ma note: 13/20