Five Nights at Freddy's (2023) de Emma Tammi

Par Seleniecinema @SelenieCinema

Encore très méconnue Emma Tammi a malgré tout su se faire remarquer dans le genre horrifique avec entre autre le western "Terre Maudite" (2018) ou "Into the Dark" (2020). En tous cas elle a été choisi pour porter sur grand écran cette adaptation du jeu vidéo éponyme (2014-...) créé par Scott Cawthon qui est un "jeu de gestion stressant amplifié par une ambiance horrifique." Le projet date de 2015 prévu alors avec Warner mais dès 2017 Scott Cawthon cite des problèmes et un retour à la case départ tout en précisant : "Je suis impliqué dans le film depuis le premier jour cette fois, et c'est quelque chose d'extrêmement important pour moi. Je veux que ce film soit quelque chose que j'ai hâte que les fans voient." Finalement on n'est pas étonné de voir arriver Jason Blum, ponte du film d'horreur, à la production via sa société Blumhouse. Le scénario est écrit à plusieurs dont Emma Tammi, Seth Cuddeback, Tyler Macintyre réalisateur-scénariste des filsm d'horreur "Nightlight" (2018) ou "V/H/S 99" (2022), et surtout Scott Cawthon lui-même. Le scénario reprend essentiellement le premier jeu sorti en 2014 tout en introduisant quelques éléments des suites le la franchise. Les producteurs croient en leur projet, le film est doté d'un des plus gros budgets siglé Blumhouse avec pas moins de 30 millions de dollars soit bien au-dessus par exemple du tout récent "Insidious : the Red Door" (2023) de et avec Patrick Wilson et ses 20 millions. Le film est interdit au moins de 12 ans...

Mike, jeune homme perturbé depuis la disparition de son petit frère survenue une dizaine d'années plus tôt, accepte un poste de gardien de nuit dans un restaurant désaffecté afin de ne pas perdre la garde de sa petite soeur Abby. Mais Mike ne tarde pas à être confronté à des phénomènes étranges et cauchemardesques... Mike est incarné par Josh Hutcherson, star éphémère de la saga "Hunger Games" (2012-2015) quasi has been depuis malgré notamment les films "Les Insoumis" (2016), "The Disaster Artist" (2017) et "The Long Home" (2019) tous trois de et avec James Franco. Sa soeur est interprétée par la jeune Piper Rubio aperçue dans "Le Cratère" (2023) de Kyle Patrick Alvarez. Citons ensuite Mary Stuart Masterson vue entre autre dans "Beignets de Tomastes Vertes" (1991) de Jon Avnet, "Benny and Joon" (1993) de Jeremiah S. Chechick, "Postman" (1997) de et avec Kevin Costner ou "Skin" (2018) de Guy Nattiv, Elizabeth Lail aperçue dans les films "Countdown" (2019) de Justin Dec et "Mack and Rita" (2022) de Katie Aselton et surtout remarquée dans des séries TV dont "Once Upon a Time" (2014) ou "Gossip Girl" (2021-...), Kat Conner Sterling apparue dans "A Week Away" (2021) de Roman White, Christian Stokes vu dans "Stop Loss" (2019) de Kimberly Peirce ou "Demigod" (2021) de Miles Doleac, Theodus Crane vu entre autre dans "L'Instinct de Tuer" (2015) de David Grovic et "Ces Différences qui nous Rapprochent" (2018) de Michael Carney, puis enfin n'oublions pas plusieurs personnages incarnés par Matthew Lillard acteur culte de la saga "Scream" (1996-2022) vu également dans le dyptique "Scooby-Doo" (2002-2004) de Raja Gosnell... Le film est d'ores et déjà un succès financier puisqu'il a amassé plus de 80 millions de dollars au box-office américain en un week-end ! Impressionnant, sans doute merci aux gamers fans du jeu. Un tel succès intrigue dans un premier temps, puis laisse perplexe car le film est tout sauf un chef d'oeuvre, on frôle même le navet de luxe. Rien ne va avec des personnages hyper caricaturaux, et surtout une intrigue aussi grossière que poussive.

D'abord on a un grand frère d'une trentaine d'années mais qui était un jeune ado il y a une dizaine d'années (?!), incohérence. Le soucis est que le film fourmille d'incohérences de toutes sortes... ATTENTION SPOILERS !... Le pauvre a un trauma qui lui permet de casser la gueule à un autre sans conséquences, pas un flics à l'horizon, pas de procès nada (?!), la tante est une mégère caricaturale à souhait, puis arrive une fliquette pas du tout crédible jusqu'à son approche façon dragouille au lycée, on reste perplexe quand la peur est un réflexe qui sort de nulle part alors qu'ils 'agit de marionnettes robotisés pour attractions, une peur avant même qu'il ne se passe quoi que ce soit, puis après personne ne semble avoir peur et personne ne s'interroge sur le côté êtres vivants des robots (?!, le pire arrive, il s'agit de gros robot patauds, forcément lourds et mécaniques alors comment peuvent-ils être aussi rapides et agiles ?!... FIN SPOILERS !... Ne parlons pas de l'intrigue, capillotractée au point qu'on se dit qu'effectivement le monde est petits, qu'il y a des coïncidences de fous tandis que sur le fond cela reprend le canevas habituel du deuil impossible, et où les spectres habituels sont cette fois des jouets géants. Malgré un Josh Hutcherson convaincant le film reste une illusion, un amas de fausse créativité. À oublier, malheureusement déjà si gagnant sur le niveau des billets verts qu'on peut être certain qu'il y aura une suite.

Note :                 

06/20