Au titre de cette chronique, j’aurais pu ajouter : « … pas subtil, mais ce n’est pas grave ». La phrase d’introduction du film donne le ton : pour changer le système, il faut l’infiltrer et le faire changer de l’intérieur. Et c’est une des ficelles du scénario ; un candidat à l’élection présidentielle, soutenu par des hommes de pouvoir, a un projet bis (humaniste et écologique) que seuls quelques personnes connaissent et qu’il compte mettre en œuvre une fois le siège présidentiel conquis. Pour cela, son projet doit rester secret ; mais voilà qu’une journaliste fouilleuse se doute du pot aux roses. Cette journaliste et son acolyte sont interprétés par un duo au pouvoir comique extrême : Cécile de France et Nicolas Marié. Ce binôme est proche de ce que l’on a pu voir de mieux dans la comédie française. Ok ! C’est clair ! C’est un film de gaucho ! Sans nuance, subtilité ; Dupontel ne transige pas ; il y va fort ; c’est parfois capillotracté mais c’est aussi ce qui fait la force de son message. Dans la seconde partie de son film, il se fera plus poétique en même temps que plus brouillon ; certainement dans un souci de garder le rythme haletant nécessaire à toute bonne comédie. Les ellipses se font parfois brutales et les raccourcis surprenants. Mais bon, j’accepte le deal. Et puis, qu’est ce qu’il est inventif et créatif visuellement ! Quand la critique se gargarise des trouvailles de Gondry dans son dernier opus sortie cette année (« Le livre des solutions ») et raille ce Dupontel ; je pense que l’on n’a pas vu les mêmes films.
Tant pis si on n’est pas au niveau de « Adieu les cons » ou « Neuf mois ferme » dans le registre de la comédie… Dupontel c’est mon trip depuis ses tous premiers one man show, j’avais 20 ans !!!
Sorti en 2023
Ma note: 13/20