Cinéma | HUNGER GAMES: LA BALLADE DU SERPENT ET DE L’OISEAU CHANTEUR – 13/20

Cinéma | HUNGER GAMES: LA BALLADE DU SERPENT ET DE L’OISEAU CHANTEUR – 13/20

De Francis Lawrence
Avec Tom Blyth, Rachel Zegler, Peter Dinklage

Chronique : Hunger Games est sans doute l’adaptation de saga young adult la plus intéressante qui ait été produite. Foisonnante visuellement, elle racontait avec une redoutable efficacité la genèse d’un soulèvement populaire contre un régime totalitaire. Ce préquel en est un digne héritier, conservant l’esprit des premiers films sans les singer.
La Ballade du Serpent et de l’Oiseau Chanteur est divisé en 3 chapitres distinctes qui jalonnent l’évolution de Coriolanus Snow. Il débute par sa rencontre avec celle qui deviendra son mentor (la géniale Viola Davis – pléonasme) pour terminer dans le 12ème district ou son destin funeste s’écrira définitivement.
Entre les deux les Jeux donc, qui ne représente qu’un tiers du film et se double d’une romance entre Coriolanus et la belle Lucy Gray.
La représentation des Hunger Games, qui n’en sont alors qu’à leur 10ème édition, est particulièrement bien pensée. Ils sont encore rustres et sommaires et déjà délaissés par des spectateurs blasés. On est encore loin de la sophistication morbide et vicieuse de la tétralogie mais on en aperçoit les prémisses et on devine les étapes qui vont conduire à la surenchère et au spectacle total auquel participera Katniss 60 ans plus tard.
Ce prequel se concentre donc plus sur la figure de Coriolanus Snow que sur les Hunger Games eux-mêmes. Il tourne autour du dilemme qui l’habite et le choix impossible qui s’offre à lui, l’amour ou le destin politique. Le cheminement intellectuel et émotionnel du jeune homme qui l’amènera à devenir le redoutable Président Snow est parfaitement incarné par l’inconnu Tom Blyth, très crédible. En héritière de Jennifer Lawrence, Rachel Zegler (West Side Story) s’impose immédiatement et démontre un sacré tempérament ainsi qu’un très joli brin de voix.
L’ensemble est un peu long (2h37) mais solide dans l’approfondissement de la mythologie de Panem. Les codes visuels du régime totalitaire se mettent lentement en place. La propagande n’est pas encore tout à fait déployée, les costumes des nantis du Capitole n’ont pas encore l’exubérance à venir mais les signes annonciateurs se multiplient. La mise en scène de Lawrence est assez standard mais efficace. Il bénéficie clairement de moins de moyens que pour la saga originale, mais il fait de cette contrainte un avantage en présentant un monde en construction, dont la richesse visuelle est en train d’émerger.
La Ballade du Serpent et de l’Oiseau Chanteur n’a certes pas la puissance de la saga porté par J-Law, mais est un très décent prologue qui apporte un éclairage très intéressant sur l’un des ses personnage les plus mystérieux. Pas inutile et c’est déjà beaucoup.

Synopsis : Le jeune Coriolanus est le dernier espoir de sa lignée, la famille Snow autrefois riche et fière est aujourd’hui tombée en disgrâce dans un Capitole d’après-guerre. À l’approche des 10ème HUNGER GAMES, il est assigné à contrecœur à être le mentor de Lucy Gray Baird, une tribut originaire du District 12, le plus pauvre et le plus méprisé de Panem. Le charme de Lucy Gray ayant captivé le public, Snow y voit l’opportunité de changer son destin, et va s’allier à elle pour faire pencher le sort en leur faveur. Luttant contre ses instincts, déchiré entre le bien et le mal, Snow se lance dans une course contre la montre pour survivre et découvrir s’il deviendra finalement un oiseau chanteur ou un serpent.