Gueules Noires

Pourquoi voir Gueules Noires ?
Mathieu Turi commence sa carrière en réalisant Sons of Chaos et Broken, deux courts métrages à succès qui vont l'emmener vers la réalisation de sont premier long métrage.
Le cinéaste propose par la suite un scénario écrit par ses soins à Xavier Gens, le réalisateur de Frontière(s) et Cold Skin est emballé par le projet, il devient le producteur délégué du film, le projet se concrétise et le tournage débute en 2016 sur pas moins de trois continents, le continent européen avec Paris, américain avec New York et africain avec Ouarzazate.
Pour sa toute première réalisation sur grand écran, Mathieu Turi décide d'embarquer le spectateur dans un univers post-apocalyptique teinté d'horreur, un film ambitieux,
une véritable proposition de cinéma, un film qui ne plaira peut être pas à certains mains force est de constater que des films comme Hostile ne sont pas légion de le paysage cinématographique français.
Doté d'un budget modeste estimé à 1 000 000 $, Hostile est une œuvre unique qui prouve bel et bien que le cinéma français est toujours inventif, trois ans après sa première réalisation, Mathieu Turi revient avec Méandre, une œuvre qui plonge le spectateur dans une aventure où la mort côtoie la vie.
Méandre est un film à concept, un survival fantastico-horrifique baigné dans un univers futuriste, Méandre immerge immédiatement le spectateur dans une atmosphère angoissante qui ferait frémir un claustrophobe, un univers quasi mystique par moment qui nous embarque dans un récit mystérieux, le scénario est léger mais assez simple pour comprendre les tenants et aboutissant de ce film qui offre un spectacle sous tension mêlant survival, huit-clos, science fiction et horreur avec habileté.
Mathieu Turi est devenu en deux films, le cinéaste de cinéma de genre made in France le plus talentueux de sa génération, après Hostile et Méandre, Mathieu Turi revient avec Gueules Noires, un film des plus ambitieux.
Comme son nom l'indique, Gueules Noires installe son histoire au pays des corons et des mineurs de fond, le Nord de la France est une région qui possède un passé riche et une culture qui l'est tout autant, une région marqué par l'exploitation intensive de la houille (une qualité de charbon), une vie dure mais des habitants d'une extrême gentillesse.
Pour Gueules Noires, Mathieu Turi pose ses valises en plein cœur du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, un changement de décors mais pas d'habitude, le cinéaste fait toujours avec les moyens du bord, un budget limité mais plus conséquent que ses deux précédentes réalisations, un scénario épuré et un lieu quasi unique, une recette simple mais pour l'instant toujours efficace pour le cinéaste originaire de Cannes.
Scénarisé par Mathieu Turi, Gueules Noires place son histoire dans les années 50 dans une mine du nord de la France, on suit une équipe de mineurs dirigée par Roland Neuville (Samuel Le Bihan), une équipe hétéroclite composée de Louis (Thomas Solivérès), l'espagnol Miguel (Diego Martín), l'italien Santini (Bruno Sanches), le marocain Amir (Amir El Kacem) et de Polo (Marc Riso).
Le directeur de la mine, M. Fouassier (Philippe Torreton), reçoit une somme d'argent substantielle afin de faire descendre un scientifique au fond de la mine, le Pr Berthier (Jean-Hugues Anglade), officiellement il doit étudier les profondeurs mais il reste très évasif sur sa mission, l'équipe de mineurs et le scientifique se retrouvent dans une partie de l'ancienne mine, à la suite d'un éboulement ils se retrouvent coincés et trouvent une crypte ainsi que quelque chose qui aurait dû rester enfermée.
Pour son troisième film, Mathieu Turi mélange le film de genre et le film quasi documentaire, Gueules Noires est un long métrage très bien documenté sur la vie des mineurs de fond, les décors sont également fidèles et immerge le spectateur dans une ambiance suffocante au plus près de ces hommes qui risquaient leurs vies chaque jour.
Loin des productions horrifiques formatées et aseptisées, Gueules Noires est une série B horrifique qui possède son univers propre, une véritable proposition de cinéma qui fait plaisir à voir dans le paysage cinématique français.
Simple et terriblement efficace, c'est ce qui résume le mieux le troisième long métrage de Mathieu Turi, la simplicité ici n'est absolument pas un défaut, bien au contraire, le cinéaste arrive avec peu de chose à créer une véritable ambiance, il y a des défauts, notamment un jeu d'acteur moyen, mais la passion de Mathieu Turi pour le cinéma de genre laisse le spectateur plutôt indulgent.

Vive le cinéma de genre made in France

Synopsis :

Dans les années 50, dans une mine du nord de la France, une équipe de mineurs dirigée par Roland Neuville (Samuel Le Bihan), une équipe hétéroclite composée de Louis (Thomas Solivérès), l'espagnol Miguel (Diego Martín), l'italien Santini (Bruno Sanches), le marocain Amir (Amir El Kacem) et de Polo (Marc Riso), se voit confier une mission.
Le directeur de la mine, M. Fouassier (Philippe Torreton), reçoit une somme d'argent substantielle afin de faire descendre un scientifique au fond de la mine, le Pr Berthier (Jean-Hugues Anglade), officiellement il doit étudier les profondeurs mais il reste très évasif sur sa mission, l'équipe de mineurs et le scientifique se retrouvent dans une partie de l'ancienne mine, à la suite d'un éboulement ils se retrouvent coincés et trouvent une crypte ainsi que quelque chose qui aurait dû rester enfermée.

Anecdotes :