La Belle au bois dormant

Par Crazyduck @Crazy_Critics

Copyright Walt Disney Company


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Pourquoi voir La Belle au bois dormant ?
Après Alice au pays des merveilles et Peter Pan, deux longs métrages qui sont aujourd'hui des classiques mais à l'époque des échecs commerciaux, les studios Disney cherchait à retrouver le succès.
Afin d'arriver à retrouver son public, le studio aux grandes oreilles adapte non pas un conte mais une nouvelle datant de 1937, du journaliste américain Ward Greene, Happy Dan, the Whistling Dog.
Adapté au cinéma sous le titre Lady and the Tramp (La Belle et le Clochard), le film du trio Clyde Geronimi, Wilfred Jackson et Hamilton Luske, est le premier longs métrages d'animation des studios Disney à utiliser le format d'image CinemaScope (2,55:1), néanmoins le film a dû être retourné au format 1,37:1, les salles de cinéma étant peu nombreuses à être équipées pour le CinemaScope.
Avec La Belle et le Clochard, Disney retrouve son public, le film n'est pas un succès planétaire mais les spectateurs sont charmés par cette histoire simple mais terriblement efficace, la scène culte des spaghetti et son histoire d'amour font de La Belle et le Clochard un beau succès populaire.
En 1959, le studio aux grandes oreilles s'attaque à l'adaptation d'un conte populaire, celui de La Belle au bois dormant, aux commandes on retrouve Clyde Geronimi, réalisateur qui avait officié sur La Boîte à musique, Le Crapaud et le Maître d'école ainsi que Cendrillon, il est accompagné dans cette adaptation par le scénariste Erdman "Ed" Penner, un scénariste qu'il connait bien car ils ont travaillé ensemble sur plusieurs films Disney, notamment Pecos Bill, Mélodie Cocktail et Cendrillon.
La Belle au bois dormant est un conte populaire qui possède plusieurs versions, les versions les plus célèbres sont certainement celles de Charles Perrault, publiée en 1697 dans Les Contes de ma mère l'Oye, ainsi que celle des frères Grimm publiée en 1812 et intitulée Dornröschen.
Les studios Disney décident, pour leur vingtième long métrage d'animation et leur seizième classique d'animation, d'adapter ces deux versions de La Belle au bois dormant,
La sortie du film Cendrillon en février 1950 est un succès qui confirme le retour des studios Disney après plusieurs années de compilations, un succès que le studio aux grandes oreilles souhaite pérenniser avec La Belle au bois dormant.
En adaptant de nouveau un conte pour enfant, le studio Disney espère le même succès que Blanche-Neige et les Sept Nains et Cendrillon, Walt Disney n'a pas lésiné sur les moyens puisque le budget du film est estimé à 6 000 000 $, contre un peu moins de 3 000 000 $ pour Cendrillon.
La Belle au bois dormant dispose du plus gros budget pour un long métrage d'animation Disney mais dispose également d'une technologie de pointe, la célèbre caméra multiplane, deux ont été utilisées pour le film, mais également le Super Technirama 70, une version 70 mm plus novatrice que le Super Panavision 70 ou encore l'Ultra Panavision 70, La Belle au bois dormant est le premier film à bénéficier du Super Technirama 70.
Le film est également le premier à transférer des dessins sur celluloïd, un procédé inventé par l'entreprise américaine Xerox et utiliser par Ken Anderson, animateur, scénariste et directeur artistique pour les studios Disney, il a notamment travaillé sur Blanche-Neige et les Sept Nains, Les 101 Dalmatiens ou encore Merlin l'Enchanteur.
Malgré tous les moyens mis en œuvre et des qualités techniques indéniable, La Belle au bois dormant est un échec commercial, les temps sont durs pour le studio, ces échecs à répétition sur des films ambitieux et techniquement irréprochable sont frustrants pour les équipes techniques qui cherchent toujours à ce dépasser.
Cette échec commercial a plusieurs explications probables, le public n'est plus attiré par les longs métrages d'animation et plus par les westerns, un genre qui a vu son âge d'or dans les années 1950.
Le ton sombre qui a pu effrayer plus d'un enfant à la sortie du film est peut être également un élément qui a joué contre le métrage, malgré cette échec commercial, La Belle au bois dormant possède de très nombreux points positifs.
Le personnage de Maléfique est emblématique tout comme sa transformation en Dragon, les trois fées apportent une touche comique, les décors sont riches, la musique de George Bruns (Merlin l'Enchanteur, Le Livre de la jungle) est devenue un classique comme le château qui est présent dans trois parcs Disney à travers le monde, celui de Disneyland à Anaheim aux États-Unis, celui du Parc Disneyland à Marne-la-Vallée en France et le Hong Kong Disneyland en Chine.
La Belle au bois dormant est et restera un classique des studios Disney, le long métrage d'animation de Clyde Geronimi n'a pas connu le succès escompté mais le travail de tous ceux qui ont participé à l'élaboration de ce film est désormais reconnu à sa juste valeur.

Un classique