THE MORNING SHOW S03 – (AppleTV+) – 15/20
Après une saison 2 mi-figue mi-raisin, la série star d’Apple TV retrouve de sa superbe. Elle se recentre sur le cœur de son intrigue, le monde des médias et la révolution d’un secteur en crise tout en assumant franchement son penchant soap-opera.
Cette saison multiplie les rebondissements et reste toujours autant en prise avec l’actualité et le contexte politique américain (en vrac guerre en Ukraine, racisme systémique, liberté d’expression, droit des femmes et en particulier à l’avortement…)
Ça va vite, mais le scénario ne bâcle aucun arc narratif, offrant des sous-intrigues aux enjeux bien plus forts qu’en saison 2, des histoires plus prenantes avec des personnages secondaires bien construits (Stella, Mia) et de nouveaux passionnants (Jon Hamm en milliardaire de la tech)
Elle offre aussi de jolies idées de narration, comme cet épisode en flash-back qui nous replonge en saison 2 (pour compléter ses manques ?), déroutant et réussi.
Une excellente 3ème saison, forte et prenante qui confirme aussi que le charme et le charisme de Jennifer Aniston opèrent toujours aussi bien. »
BLACK GIRL S01 (Disney+) – 13/20
Black Girl aborde de manière originale la question du racisme systémique aux Etats-Unis un peu à la manière de Get Out, dans un récit mi-thriller, mi-fantastique. La série est loin d’avoir la subtilité du film de Jordan Peele, mais met le doigt sur les problèmes sociétaux aux USA en évitant le manichéisme. Nella, assistante dans une société d’édition se réjouit de voir Esther intégrer l’entreprise, et ainsi ne plus être la seule salariée noire. La série va jouer sur l’ambiguïté de cette nouvelle venue. Est-ce un soutien ou une menace pour Nella ?
La tension et le suspense nés de ce personnage intriguant sont les principaux moteurs d’un récit qui tend à s’essouffler au fil d’épisodes mais qui s’avère globalement prenant.
BODIES (Netflix) – 12/20
3 cadavres identiques sont découverts dans la même rue de Londres mais à 4 époques différentes. Avec Bodies et son pitch alambiqué, Netflix tente un nouveau pari à la Dark, avec cependant la barrière de la langue en moins (c’est en anglais) et une ambition plus mesurée au niveau du scénario. La production value est elle aussi assez limitée, on voit qu’il n’y a pas beaucoup de moyens. Les allers retour entre les 4 époques font cependant leur petit effet et suscitent une réelle curiosité, même si le principe peut parfois apparaitre plus encombrant qu’autre chose. La résolution, bien qu’attendue, ne déçoit pas. Sans rien révolutionner sur les intrigues de voyages temporels, Bodies fait le job, tout en restant à des années lumières de ce qui reste à mon sens la meilleure série Netflix ever (Dark donc)