Ce projet naît en 2016 quand la Warner obtient les droits du fameux personnages du livre "Charlie et la Chocolaterie" (1964) de Roald Dahl et déjà porté à l'écran avec les longs métrages éponymes (1971) de Mel Stuart avec Gene Wilder et surtout (2005) de Tim Burton avec Johnny Depp. Mais c'est en 2018 que la production envisage plutôt un prequel, à savoir d'imaginer la jeunesse de Willy Wonka le chocolatier de génie. Le réalisateur choisit est Paul King à qui on doit le dyptique "Paddington" (2014-2017) et co-écrit le scénario avec Simon Farnaby qui était déjà sur "Paddington 2" (2017), créateur de la série TV "Ghosts" (2019-2023) et scénariste du film "Pinocchio" (2022) de Robert Zemeckis, puis avec Simon Rich créateur-scénariste de séries TV dont "Man Seeking Woman" (2015-2016) ou "Miracle Workers" (2019-2020)... Le jeune Willy Wonka est un jeune inventeur qui rêve de chocolat qu'il vend dans sa petite boutique. Du génie sans doute, de l'audace assurément Willy Wonka va voir une opportunité d'exploiter ses dons et ses désirs après sa rencontre avec un Oompa-Loompa...
Dans le rôle-titre est tenu par Timothée Chalamet vu dernièrement "Dune" (2021) de Denis Villeneuve, "Don't Look Up" (2021) de Adam McKay et "Bones and All" (2022) de Luca Guadagnino. Plusieurs acteurs retrouvent leur réalisateur, après "Paddington" (2014) avec Matt Lucas vu aussi dans les "Alice au Pays des Merveilles" (2010) de Tim Burton et sa suite "Alice de l'Autre Côté du Miroir" (2016) de James Bobin, Sally Hawkins vue entre autre dans "La Forme de l'Eau" (2017) de Guillermo Del Toro ou "Spencer" (2021) de Pablo Larrain, elle retrouve aussi après la suite "Paddington 2" (2017) ses partenaires Kobna Holdbrook-Smith vu dans les deux "Justive League" (2017-2021) de Zack Snyder, et Hugh Grant vu récemment dans "Operation Fortune : Ruse de Guerre" (2023) de Guy Ritchie et "Donjons et Dragons : l'Honneur des Voleurs" (2023) de Jonathan Goldstein et John Francis Daley, et retrouve aussi après "Love Actually" (2003) de Richard Curtis son partenaire Rowan Atkinson qu'on n'avait plus vu sur grand écran depuis "Johnny English Contre-Attaque" (2018) de David Kerr. Citons encore la jeune Calah Lane aperçu dans "Le Jour viendra où" (2020) de Chris Morris, Keegan-Michael Key vu dans "Jingle Jangle : un Noël Enchanté" (2020) de David E. Talbert, "La Bulle" (2022) de Judd Apatow ou "Pinocchio" (2022) de Zemeckis, Paterson Joseph surtout aperçu à la télévision avec par exemple "Londres, Police Judiciaire" (2013-2014) ou "Timeless" (2016-2018), Jim Carter vu dans "My Week with Marylin" (2011) de Simon Curtis ou "L'Art du Mensonge" (2019) de Bill Condon, puis enfin n'oublions pas Olivia Colman vue tout récemment dans "Empire of Light" (2023) de Sam Mendes et pour un caméo dans "Barbie" (2023) de Greta Gerwig... Si on repense aux deux adaptations cinéma de "Charlie et la Chocolaterie", il y a eu déjà des fortes libertés prises avec l'oeuvre de Roald Dahl qui doit se retourner dans sa tombe cette fois à coup sûr avec ce Wonka qui est donc un chocolatier et magicien, ce n'est plus un génial artiste pâtissier mais un chocolatier qui peut tout se permettre uniquement parce qu'il est magicien.
L'acteur semble en tous cas s'amuser vraiment et ça reste communicatif, investi en tous cas au point que Paul King a déclaré que le jeune acteur a pris 20kg lors du tournage ! Ce à quoi on ne croit pas une seconde, le gringalet reste le même du début à la fin. Très vite on remarque surtout que le film a en fait tout d'une comédie musicale Disney calibré pour un Broadway des enfants. Des chansons interchangeables sans aucune personnalité (pas d'inquiétude aucune ne fera un tube !), trop nombreuses de surcroît, et surtout toute la dimension psychologique originelle, mettant en avant la noirceur du monde et la cruauté des hommes est transformée en une coulée de niaiseries et des méchants hyper caricaturaux inintéressants. Résultat, une comédie musicale mièvre au scénario primaire et cliché avec de la magie dont on ne saura jamais d'où ça vient. Pourtant, avouons-le, comme tout Disney (oui je sais) cette oeuvre est assez gourmande pour séduire les plus petits surtout juste avant Noël. En conclusion, pour faire plaisir aux moins de 8-9 ans, sinon passez votre chemin. Note indulgente.
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