De Martin Bourboulon
Avec François Civil, Vincent Cassel, Romain Duris, Eva Green.
Chronique : Milady est dans la droite ligne de D’Artagnan, le premier volet du diptyque. Pas du grand cinéma, mais un très bon divertissement qui a le mérite de remettre au goût du jour un monument de la littérature française, et un genre, le film de capes et d’épées.
Si le premier volet était quasi exclusivement dédié à D’Artagnan, Milady laisse plus de place aux autres personnages, et en particulier à Athos, le plus complexe, incarné avec intensité par Vincent Cassel. La mise en scène se limite souvent à des plans serrés et une caméra à l’épaule tremblante pour dynamiser les combats, ou à des panoramas brumeux de le campagne française pour dramatiser les décors (beaucoup, beaucoup de brume). Ça lui donne un petit côté artificiel et un peu cache-misère, mais il le fait bien et le rendu visuel général tient la route. Le casting s’affirme encore un peu plus, même si ce faux vieux français utilisé pour les dialogues est toujours aussi pénible tant il fleurte avec la parodie. Une jolie complicité lie Civil, Marmaï, Cassel et Duris alors qu’Eva Green surjoue légèrement la femme fatale. En frère du roi Julien Frison est une révélation (pour ceux qui n’ont pas vu Sambre).
L’intrigue s’articule autour de trois arcs narratifs connectés entre eux : le sort de Constance (et sa romance un peu niaise avec D’Artagnan), le complot contre le roi qui est le cœur du récit (et la partie la plus réussie), et le rôle tenu par Milady dans tout cela (qu’on a un peu de mal à suivre, avouons-le). Le film, lisse dans l’ensemble, souffre parfois de quelques longueurs et d’un cruel manque d’émotion et d’humour, mais malgré son exécution un peu scolaire, Les Trois Mousquetaires – Milady ne manque pas de souffle. On s’en contentera.
Synopsis : Du Louvre au Palais de Buckingham, des bas-fonds de Paris au siège de La Rochelle… dans un Royaume divisé par les guerres de religion et menacé d’invasion par l’Angleterre, une poignée d’hommes et de femmes vont croiser leurs épées et lier leur destin à celui de la France.