Alexander Payne, dès les premières images, nous plonge au début des 70’s ; l’image nous rappelle très vite les vieux films américains ayant marqué mon enfance. Son histoire se déroule à cette même époque dans le pensionnat d’un prestigieux lycée. Quelques élèves ne rejoignant pas leurs parents pour les fêtes de fin d’année vont devoir y vivre avec un professeur lui aussi sans famille désigné pour les surveiller et la cuisinière, seule aussi après la perte de son fils unique à la guerre. Très vite, ils vont finir par se retrouver uniquement à trois, un élève et les deux adultes pour une dizaine de jours. Très vite, pas vraiment, à quoi bon ces trente minutes de prologue pour démarrer réellement l’histoire autour de ces trois personnages qui vont vivre un moment unique dans un moment particulier de l’année, les fêtes de Noël. C’est bien à ce moment-là que démarre un conte de Noël ; mais de qualité, loin de toute mièvrerie ou de romantisme neuneu. Il fait l’éloge de manière intelligente sur ce moment de partage autour de ces trois êtres isolés aux fêlures profondes. Et c’est un des charmes d’un film qui penche plus vers la comédie douce-amère que vers la sucrerie chargée de Noël. Et il fait donc du bien, de manière intelligente même si le tout n’est pas très original et a déjà été fait ; c’est un regard nostalgique aussi sur l’âge d’or du cinéma hollywoodien. Il m’a rappelé aussi et m’a surtout donné envie de revoir « Le cercle des poètes disparus ». Le choix du trio de comédien est aussi une grande réussite avec un jeune Dominic Sessa aux regards acérés et profonds que l’on est appelé à revoir. J’ai aussi kiffé la B.O. du film, une merveille avec un joli Cat Stevens au milieu.
Un beau film à voir en famille au moment de Noël ; entre adultes ou avec de grands ados.
Sorti en 2023
Ma note: 13/20