Ce second opus s’ouvre sur un résumé du film précédent ; un héritage du feuilleton télé, mais de bonne aloi avant de se plonger dans l’aventure. Au centre du film, c’est bien la vénéneuse et charmeuse en diable de Milady qui mène les débats. Les mousquetaires sont relégués au rôle de faire-valoir ; jamais sur un même plan. Le pire sort est réservé à D’Artagnan ; mièvre, pataud, François Civil n’a pas l’étoffe du rôle. Les scènes d’action souffrent tout autant que dans le premier d’un traitement brouillon caméra à l’épaule ; on n’y comprend pas grand-chose. La palette chromatique est toujours aussi laide. Enfin Martin Bourboulon prend de grandes libertés avec le roman originel pour aboutir à une fin ouverte sur un hypothétique troisième opus qui laissera les amoureux du roman de Dumas dont je suis pantois. Et surtout, son scénario est brouillon, il est difficile de toujours cerner les enjeux, les liens entre les personnages ; la brusquerie des ellipses complexifie aussi la compréhension. Heureusement que le personnage de Milady est superbement écrit et donne tout le côté romanesque et enlevé du film.

Ce film a le mérite de réhabiliter le cinéma français d’aventure commercial de qualité ; même si j’en vois essentiellement les limites.