Les Derniers Hommes

Pourquoi voir Les Derniers Hommes ?
Avec Les Derniers Hommes, David Oelhaffen nous plonge en mars 1945 aux cotés de soldats français en Indochine.
Signé par David Oelhoffen et coécrit notamment par Jacques Perrin, dont ce fut la dernière contribution cinématographique avant son décès en 2022, Les Derniers Hommes est l'adaptation du roman Les Chiens jaunes d'Alain Gandy.
Mars 1945 en Indochine, l'armée japonaise, alliée de l'Allemagne nazie, lance une importante offensive contre les militaires de l'armée française, le commandement demande l'évacuation d'une garnison, sur place sont présents des légionnaires blessés et malades.
Pour échapper à l'armée japonaise, les soldats français ont pour objectif de rejoindre la Chine, pays allié de la France, une mission périlleuse pour ces hommes mal en point, mené par l'adjudant Janiçki (Andrzej Chyra), le groupe va devoir parcourir environs trois cents kilomètres dans une jungle hostile pour rejoindre la Chine et échapper aux soldats ennemis.
Le cinéma français c'est intéressé à plusieurs reprises à la guerre d'Indochine, on peut citer des œuvres comme La 317ème Section (1965), Fort du fou (1963), Diên Biên Phu (1992) ou encore Les Confins du monde (2018), Les Derniers Hommes se déroule bien avant les évènements de la Guerre d'Indochine mais évoque une page plutôt méconnue de la Seconde Guerre Mondiale.
Coécrit par Jacques Perrin, acteur qui a tourné à de nombreuses reprises pour Pierre Schoendoerffer (La 317e Section, Le Crabe-Tambour, L'Honneur d'un capitaine), Les Derniers Hommes s'inscrit dans l'héritage direct de la 317e section de Pierre Schoendoerffer, le film de David Oelhoffen n'aura peut être pas la longévité de son aîné, quoi qu'il en soit, le cinéaste a le mérite d'offrir un film d'une puissance peu commune dans le paysage cinématographique français.
La jungle est un personnage à part entière dans ce récit, les soldats ne quitterons pas cet enfer vert qui fatigue les corps et torture l'esprit, ces hommes déjà affaiblit, vont devoir puiser dans leurs ressources pour survivre et ne pas sombrer dans la folie.
Avec Les Derniers Hommes, David Oelhoffen plonge les spectateurs dans une atmosphère oppressante et pesante où la mort guette à chaque pas, une mission quasi impossible à réaliser pour ces soldats, confrontés à plusieurs ennemis, les soldats japonais, la jungle, et eux mêmes.

Le casting est composé de Guido Caprino (Frères d'Italie, War Story), Andrzej Chyra (Dług, Komornik), Nuno Lopes (São Jorge, Un avant-poste du progrès), Axel Granberger (Vaurien, Les Papillons noirs), Yann Goven (Loin des hommes, Frères ennemis),Wim Willaert (Cargo, Entre la vie et la mort) et Guillaume Verdier (Grand Central, Diamant noir), un casting européen avec la présence de comédiens français, belges, italiens, allemands, portugais, polonais et monégasques.
Aidé par la photographie de Guillaume Deffontaines (Tout ce qui brille, Loin des hommes) et la musique de Gabriel Legeleux (A voix haute, Frères ennemis), le cinéaste signe un film puissant sur le plan émotionnel, sensoriel et humain, qui ne laissera personne indemne après cette aventure dans cette jungle magnifique mais redoutable.
La durée du film peut être un point négatif, certaines scènes s’étirent plus que de raison, néanmoins ce point n’empêche pas au métrage d’être une véritable expérience cinématographique, casting impliqué, reconstitution historique minutieuse, récit captivant, Les Derniers Hommes est un voyage au bout de l'enfer mené avec maitrise et sincérité sur l'absurdité de la guerre.

Une œuvre puissante

Synopsis :

Anecdotes :