Les chroniques de Téhéran, ce sont 9 courts métrages en plan fixe mettant en scène un citoyen confronté à l’absurdité des règles édictées par la République des Mollahs. Chaque séquence met face à face un citoyen et un décideur qui est souvent un représentant de l’état Iranien. La caméra ne lâche pas le citoyen victime des règles religieuses en vigueur ; çà pourrait manquer de cinéma un tel dispositif ; mais au contraire. On finit par se représenter l’interlocuteur qui à chaque fois restera hors champs ; c’est une belle leçon de maitrise du hors champ dans chacun de ces huis clos. Ces 9 vignettes posées bout à bout donnent une image terrifiante d’un régime religieux autoritaire ; même si les réalisateurs jouent souvent de cette absurdité pour apporter à chaque fois de la drôlerie dans les situations. En 77 minutes, mieux que de longs discours, tout est dit.
L’ouverture et la fermeture du film se rejoignent pour symboliquement démontrer la déliquescence d’un régime s’effondrant sur lui-même. Un régime symboliser par un grabataire trop loin d’un peuple qu’il ne comprend et ne représente plus. L’Iran est un pays avec un âge médian de 33 ans et une fertilité de 1.7 enfant/femme… et une population des villes éduquée et de classes moyennes ayant d’autres aspirations.
Sorti en 2024
Ma note: 15/20