S.O.S. Fantômes : la Menace de Glace (2024) de Gil Kenan

5ème film de la franchise après les succès cultes du dyptique original "S.O.S. Fantômes" (1984-1989) de Ivan reitman, le reboot au féminin "S.O.S. Médecin" (2016) de Paul Feig qui a failli être le fossoyeur de la franchise, puis cette suite directe au dyptique 30 années après avec le sympa "S.O.S. Fantômes : l'Héritage" (2021) de Jason Reitman, fils de, et après lequel Dan Aykroyd avait décalré qu'il souhaiterait reformer l'équipe originelle. Jason Reitman également connu pour des films comme "Juno" (2007) ou "Tully" (2018), ne rempile pas comme réalisateur mais demeure producteur-scénariste, laissant la place derrière la caméra à Gil Kenan qu'il retrouve après "S.O.S. Fantômes : l'Héritage" (2021) cette fois en tant que réalisateur après avoir expérimenté plusieurs monstres dans "Monster House" (2006), "La Cité de l'Ombre" (2008) ou "Poltergeist" (2015). Le duo Reitman-Kenan co-signe le scénario ensemble... La famille Spengler revient là où tout à commencer, à l'emblématique caserne des pompiers de New-York. Elle retrouve les anciens partenaires de leur grand-père qui ont mis en place un laboratoire top secret pour tenter de d'élaborer de nouvelles armes anti-fantômes. Mais il est sans doute trop tard car un nouvel artefact libère une armée de fantômes, la famille Spenler et l'équipe originale vont devoir unir leur force pour venir à bout de cette nouvelle évolution... 

La famille Spengler est de retour après  "S.O.S. Fantômes : l'Héritage" (2021) avec McKenna Grace qui s'est fait une spécialité des films d'horreur avec "Amityville : the Awaking" (2017) de Franck Khalfoun, "Annabelle : la Maison du Diable" (2019) de Gaby Dauberman ou "Malignant" (2021) de James Wan, Finn Wolhard récélé dans le dyptique d'horreur "Ca" (2017-2019) de Andrès Muschietti, Célest O'Connor remarquée dans "Freaky" (2020) de Christopher Landon ou "Madame Web" (2024) de S.J. Clarkson, Carrie-Soon vue dans "Les Veuves" (2018) de Steve McQueen ou "L'Etrangleur de Boston" (2023) de Matt Ruskin, et toujours épaulés par l'adulte Paul Rudd vu récemment en caméo dans "Tic et Tac, les Rangers du Risques" (2022) de Akiva Schaffer. Puis on retrouve l'équipe originelle, ou presque après la mort de Harold Ramis en 2014 d'où ses petits-enfants Spengler, il reste donc Dan Aykroyd également dans le dyptique culte "The Blues Brothers" (1980-1998) de John Landis et plus récemment dans "Get On Up" (2014) de Tate Taylor ou "Pixels" (2015) de Chris Columbus, Ernie Hudson vu autrement dans "The Watcher" (2000) de Joe Charbanic ou "Miss Detective" (2000) de Donald Petrie, sans compter la secrétaire Annie Potts remarquée aussi dz "Les Jours et les Nuits de China Blue" (1984) de Ken Russell, puis surtout Bill Murray dont, outre ses films avec Wes Anderson, on peut citer "Un Jour sans Fin" (1993) de Harold Ramis, "Lost in Translation" (2003) de Sofia Coppola et "Bienvenue à Zombieland" (2009) de Ruben Fleischer et qui retrouve après "Ant-Man et la Guêpe : Quantumania" (2023) de Peyton Reed. Citons encore Kumail Nanjjani aperçu dans "Men in Black International" (2019) de F. Gary Gray et retrouve de son côté après "Les Eternels" (2021) de Chloé Zhao son partenaire Patton Oswaltqui retrouve également Jason Reitman "Yound Adulté (2011), Emily Alyn Lindvue dans le dyptique "The Babysitter" (2017-2020) de McG puis dans "Doctor Sleep" (2019) de Mike Flanagan, et enfin William Atherton de retour après le premier opus étant absent des autres, et vu entre temps dans "Piège de Cristal" (1988) et "58 Minutes pour Vivre" (1990) tous deux de John McTiernan... Le film s'ouvre sur une image râtée, le premier immeuble est en image de synthèse hideuse vite oubliée par un prologue parfaitement maîtrisé qui ne manque pas de classe. On aime l'ambiance Ghostbusters mais on aime moins la famille Spengler, maman est d'une banalité sans nom, Papa est AntMan qui se cacherait, le gosse de 18 ans est intuile (pour ne pas être plus méchant), reste donc Phoebe/Grace qui fait le job du "génie" incomprise car ado comme il faut. On s'aperçoit ensuite que le grand retour des anciens est malheureusement en décalage entre Dan Aykroyd toujours partant et Bill Murray cachetonneur qui s'ennuie, là juste parce qu'on a su insister. Ca se ressent. La nostalgie aux forceps...

Pour la nostalgie on préfère les décors qui reposent sur du vintage à tous les niveaux, objets, gadgets, qui semblent souvent avoir traversés les années comme l'explique la Cheffe-Décoratrice Eve Stewart (également à l'oeuvre dans le récent "La Malédiction : l'Origine" de Arkasha Stevenson) : "En regardant un chapitre de S.O.S. Fantômes, on aperçoit les rouages des appareils, un petit moteur, une lampe, on peut même voir la pile qui y est fixée avec du scotch isolant. C'est plus accessible, plus intéressant et, au final, plus proche de nous." Par contre, niveau bestiaire on est loin de s'être lâché, les bestioles sont peu nombreuses et la plupart sont des icônes de la franchise. Ca manque donc de créativité et d'innovation exception faite du grand méchant, démoniaque et stylé à souhait. Le scénario est balisé, suivant un cahier des charges classiques, au départ ça fonctionne plutôt bien dans le climax mais la mise en place est trop longue, le grand méchant arrive trop tard pour finalement être assez peu présent malgré un charisme certain. D'abord dans un genre qui tente un mix entre maturité-humour-nostalgie le récit perd le fil et s'enfonce de plus en plus dans une niaiserie adolescente qui pouvait être éviter ; en effet Phoebe devrait assumée une maturité que son génie allié à son expérience expliquerait aisément, et le grand frère est semble-t-il majeur mais ne semble pas avoir évolué. En conclusion un film familial divertissant car calibré, mais sans panache ni réelle ambition.

Note :                 

S.O.S. Fantômes Menace Glace (2024) Kenan

09/20