Spécialiste du film d'action avec entre autre "La Mémoire dans la Peau" (2002), "Edge of Tomorrow" (2014) ou "The Wall" (2017) ou plus récemment "Chaos Walking" (2021) le réalisateur Doug Liman revient avec un remake, celui de "Road House" (1989) de Rowdy Herrington avec Patrick Swayze, film d'action de série B typique des années 80. Notons que le célèbre producteur Joel Silver qui est aussi derrière des franchises "L'Arme Fatale" (1987-1998) ou "Matrix" (1999-2003), est de nouveau producteur après le film original. Le scénario est signé de Anthony Bagarozzi qui a écrit "The Nice Guys" (2016) de Shane Black, et de Charles Mondy qui retrouve son confrère après "Jekyll" (2022) de Ruben Fleischer... Ancien combattant de MMA Dalton accepte un travail de videur dans un bar de nuit dans les Keys en Floride. Il comprend que la patronne Frankie est harcelée par un gang qui travaille pour un caïd local. Sans connaître d'abord les raisons Dalton entre dans un conflit qui devient de plus en plus brutal jusqu'à ce qu'arrive un certain Knox, combattant psychopathe et impitoyable... 

35 ans après Patrick Swayze, Dalton est incarné par Jake Gyllenhaal qui avait déjà pris de la masse pour un rôle de boxeur dans "La Rage au Ventre" (2015) de Antoine Fuqua, vu plus récemment dans "Ambulance" (2022) de Michael Bay ou "The Covenant" (2023) de Guy Ritchie, et retrouve après "Velvet Buzzsaw" (2019) de Dan Gilroy son partenaire et adversaire Billy Magnussen vu dernièrement dans "Many Saints of Netwark - une Histoire des Soprano" (2021) de Alan Taylor, "Mourir Peut Attendre" (2021) de Cary Joji Fukunaga et "Le Survivant" (2021) de Barry Levinson, tandis que le nommé Knox est incarné par un certain Conor McGregor dans son premier rôle au cinéma, célèbre champion de MMA désormais à la retraite. Citons Daniela Melchior aperçue dans "The Suicide Squad" (2021) et "Les Gardiens de la Galaxie Vol.3" (2023) tous deux de James Gunn ou "Fast and Furious 10" (2023) de Louis Leterrier, Jessica Williams apparue dans "The Incredible Jessica James" (2017) de Jim Strouse ou "Les Animaux Fantastiques : le Secret de Dumbledore" (2022) de David Yates, Lukas Gage vu dans "Assassination Nation" (2018) de Sam Levinson et "Sabotage" (2022) de Daniel Goldhaber, Darren Barnet vu dans "Gran Turismo" (2023) de Neill Blomkamp ou "Tout Sauf Toi" (2023) de Will Gluck, Post Malone vu dans "Un Homme en Colère" (2021) de Guy Ritchie ou "Ninja Turtle : Teenage Years" (2023) de Jeff Rowe et Kyler Spears, Joaquim De Almeida vu dernièrement dans "Hitman and Bodyguard" (2017) de Patrick Hugues, "Downsizing" (2017) de Alexander Payne ou "Fatima" (2020) de Marco Pontecorvo, J.D. Pardo vu dans "Fast and Furious 9" (2021) de Justin Lin, "The Contractor" (202) de Tarik Saleh ou "Hypnotic" (2023) de Robert Rodriguez, puis enfin citons Beau Knapp qui retrouve son scénariste de "The Nice Guys" (2016), qui retrouve l'acteur Jake Gyllenhaal après "La Rage au Ventre" (2015) et "The Guilty" (2021) de Antoine Fuqua, puis retrouve après "Un Jour dans la Vie de Billy Lynn" (2017) de Ang Lee et "Brothers in Arms" (2019) de Henry Alex Rubin son partenaire Arturo Castro vu plus récemment dans "La Belle et le Clochard" (2019) de Charlie Bean ou "Le Menu" (2022) de Mark Mylod... Exit le bar malfamé dans l'arrière pays ouest américain sur fond de country, nous voilà dans les décors cartes postales des Keys, et pour bien montrer que notre héros est un dur à cuire on le fait champion de MMA en oubliant qu'un tel statut l'empêcherait sans aucun doute légalement de faire un tel boulot. Mais on reste surtout perplexe quand on apprend qu'il est payé 5000 dollars/semaines ! Une somme astronomique, et donc invraisemblable, pour un petit bar où on ne peut pas dire que ce soit la foule. Un détail sans doute... 

Le pire c'est qu'on perçoit des images de synthèses, du CGI partout ce qui est plutôt surprenant. D'abord on remarque quelques effets spéciaux qui dénote pour le bord de mer (?!) ou le chemin de fer comme si filmer naturellement la côte posait problème ! On hallucine, mais quand on constate que les CGI polluent également des scènes de combat là c'est complètement de l'arnaque. En effet, les films d'action, d'autant plus dans du corps à corps, il faut de la chair et du sang, de la sueur et du contact. Surtout quand de surcroît on vend son film avec en tête d'affiche Conor McGregor qui aurait dû être un gage de réalisme. Dommage... Pourtant c'est justement Conor McGregor qui fait sensation, en combattant psychopathe il est dément et vole la vedette à Jake Guyllenhaal qui nous refait un peu trop le chien battu battant. L'intrigue est archi classique, galvaudé et reste complètement accessoire. On aurait aimé une atmosphère plus travaillé dans le bar, en faire un lieu singulier et au succès dingue ou peut-être en faire un truc underground. Le scénario s'attarde sur des scènes inutiles et/ou incohérentes comme l'attaque de la boutique (quel lien ont-ils pu voir entre cette boutique et Dalton ?!). En conclusion, un remake pop corn efficace grâce surtout à McGregor, mais sans le charme de l'original et avec trop de CGI.

Note :