Lorsque nous allons au cinéma, c’est pour voir un film. Quand à la sortie de la projection, on relève que les deux plus grandes réussites de l’œuvre sont dans la beauté graphique de l’affiche et dans le travail autour du son et de la musique ; c’est faible pour du cinéma. « Le mal n’existe pas » ; le scénario très vite prend parti sur cette question et la réponse est sans ambiguïté et assez simpliste. Le monde urbain et capitaliste avec des prétentions de bénéfices avec la mode du « glamping » (camping glamour) veut faire plier le monde rural quitte à altérer le cadre de vie en dégradant la nature. Le mal est bel et bien l’urbain ; même si la nature et les ruraux qui la composent peuvent générer le mal pour se défendre de cette agression sournoise et cynique. Le rythme est lent, limite soporifique ; mais ce n’est pas là que se loge la défaillance du film ; accompagné par la musique c’est même agréable. C’est la vacuité du propos qui rend le film long, il a si peu de chose à raconter. Ryūsuke Hamaguchi, adulé par la critique française, reste une énigme ; à part « Asako », son cinéma est sans intérêt. La mise en scène vantée par ces mêmes critiques n’a rien de bien originale, créative ou même emballante. Selon moi sa réputation est surfaite ; les artifices comme cette fin énigmatique ne suffisent pas à camoufler la vacuité. Ca fait discuter dans les salons, mais chez moi cela génère de l’agacement et/ou de l’ennui.
En un mot, je ne recommande pas… et je crois même que je vais arrêter d’aller voir les films de Hamaguchi.
Sorti en 2024
Ma note: 8/20