10ème film de la franchise adaptée du célèbre roman éponyme (1963) de Pierre Boulle si on compte les premiers films initiés par "La Planète des Singes" (1968) de Franklin J. Schaffner, si on compte également la version (2001) de Tim Burton, et surtout il fait suite à la trilogie "La Planète des Singes : les Origines" (2011) de Rupert Wyatt, "La Planète des Singes : l'Affrontement" (2014) et "La Planète des Singes : Suprématie" (2017) tous deux de Matt Reeves. Le choix du réalisateur pour relancer la franchise s'est portée sur Wes Ball connu pour avoir signé la trilogie "Le Labyrinthe" (2014-2018). Si dès le début il est question d'une nouvelle trilogie Wes Ball impose une suite indirecte, à savoir sans Cornélius fils de César mort dans "... Suprématie", mais dans une histoire nouvelle qui se déroulerait 300 ans après afin d'avoir les coudées plus franche et une liberté d'écriture plus libre.Le scénario est écrit par Rick Jaffa et son épouse Amanda Silver qui étaient déjà sur "... Les Origines" (2011) et "... L'Affrontement" (2014), et qui ont signé entre temps "Jurassic World" (2015) de Colin Trevorrow et "Mulan" (2020) de Niki Caro ainsi que "Avatar : la Voie de l'Eau" (2022) de James Cameron après lequel le couple retrouve leur collègue Josh Friedman scénariste auparavant des films "La Guerre des Mondes" (2005) de Steven Spielberg ou "Terminator : Dark Fate" (2019) de Tim Miller. Ils seront rejoint ensuite pour une réécriture par Patrick Aison remarqué pour son travail sur le film "Prey" (2022) de Dan Trachtenberg. Notons que Wes Ball et Rick Jaffa sont également co-producteurs et précisons que Andy Serkis alias César dans la trilogie (2011-2017) n'est plus à l'affiche mais est resté impliqué en tant que conseiller technique pour garder l'esprit de la franchise et pour former à la Motion Capture...
300 ans ont passé depuis la mort de César qui est devenue avec les années une légende, un "Moïse" du peuple des singes. Désormais il existe plusieurs clans de singes tandis que les humains ont régressé à l'état sauvage. Certains clans ont oublié César, d'autres se servent au contraire de son souvenir pour tenter d'asseoir un empire tyrannique. Alors qu'un chef bonobo tente d'unifier les clans en utilisant l'antique technologie des humains, Noa un autre singe dont le clan est asservi préfère fuir pour garder sa liberté. Noa va alors rencontrer une jeune humaine... Le singe Noa est incarné par Owen Teague remarqué dans les films d'horreur "Ca" (2017-2019) de Andrès Muschietti, "I See You" (2019) de Adam Randall et "The Empty Man" (2020) de David A. Prior. La jeune humaine est jouée par Freya Allan révélée dans "Bloody Milkshake" (2021) de Navot Papushado et vue dans "Baghead" (2023) de Alberto Corredor. Le bonobo qui rêve d'empire est incarné par Kevin Durand vu entre autre dans "Fruitvale Station" (2013) de Ryan Coogler, "Noé" (2014) de Darren Aronofsky ou "Primal" (2019) de Nick Powell, et retrouve après "Bande de Sauvages" (2007) de Walt Becker son partenaire William H. Macy vu dans "Fargo" (1996) des frères Coen, "Room" (2015) de Lenny Abrahamson ou plus récemment "Ricky Stanicky" (2024) de Peter Farrelly. Citons ensuite Dichen Lachman surtout vu dans des séries TV dont "Les Voisins" (2005-2007) ou "Severance" (2022) et le film "Jurassic World : le Monde d'Après" (2022) de Colin Trevorrow, Peter Macon essentiellement aperçu dans des séries TV dont "The Shield" (2008) ou "The Orville" (2017-2022), Neil Sandilands vu dans le film "La Mission" (2020) de Paul Greengrass ou la série TV "Sweet Tooth" (2021-2023), Sara Wiseman surtout remarquée dans la séries TV "A Place to Call Home" (2013-2018), puis Eka Darville aperçue dans le film "Les Saphirs" (2012) de Wayne Blair ou la série TV "Jessica Jones" (2015-2019)... Les premières minutes éblouissent visuellement tant les effets spéciaux et visuels sont une fois de plus bluffants. Mais alors que le récit reprend un canevas éculé (le jeune et une quête pour le passage à l'âge adulte au sein du clan) on a surtout une question qui nous taraude : après 300 ans comme cela se fait que les singes soient si peu évolués ?!... ATTENTION SPOILERS !... ils ne savent pas lire, et même si ils ont un humain il ne s'en serve que comme lecteur alors qu'il pourrait leur apprendre. Idem, l'humain leur a confectionné une arme mais sans chercher plus loin alors que le Proximus est prêt à tuer son peuple pour apprendre des humains ?!... FIN SPOILERS !...
Ensuite l'histoire s'emballe un peu pour ralentir aussitôt, ce qui va être le soucis du film créant des longueurs. Ce problème de rythme donne un récit qui oscille entre des passages ennuyeux et des scènes d'action ou des rebondissements souvent très efficaces et esthétiquement parfaitement réussis. Puis arrive une seconde interrogation, une seconde incohérence : comment se fait-il que des humains soient désormais de simples hommes préhistoriques et d'autres qui sont restés à la pointe de leur humanité (forcément limité dans leur environnement) ?! On constate un scénario qui reprend un peut trop la structure habituelle du genre (la mort héroïque, le grand méchant et son gros bras, les travaux forcés... etc...) mais ça fonctionne bien grâce à une héroïne dont le duo avec Noa fonctionne à merveille, parce que cette aventure reste universelle, et puis les effets spéciaux sont parfaits. Le réalisateur avait annoncé : "Visuellement, j'ai essayé de m'élever au niveau de Avatar mais sans avoir le budget de James Cameron." Résultat, c'est justement Weta Digital, déjà à l'oeuvre sur la saga de Cameron, qui signe et crée les effets spéciaux et on peut dire que le pari est gagné. Dans ce scénario un peu trop classique on salue la force de frappe de 3-4 séquences marquantes mais il est bien dommage que le scénario n'ait pas été plus cohérent sur l'évolution des uns et des autres. Un divertissement qui fait le job sans pour autant transcender la fresque humanoïde.
Note :
13/20