Ce premier long métrage d’une jeune cinéaste mongole dresse le portrait d’une jeunesse tiraillée entre modernité et tradition ; mais aussi d’une jeunesse née de l’exode rurale sur les épaules de laquelle repose la réussite de tout un pays. Au centre du débat, un jeune chaman s’éprend d’une jeune fille, ils sont amoureux et le jeune homme voit tous ses repères bouleversés.
Près de 20 ans se sont écoulés depuis les films made in Mongolie montrant la ruralité faisant face à la montée de l’attraction des villes. Dans les films actuels, on voie tous les écueils de cet exode rural, car ils se déroulent dans la tentaculaire capitale. Ce film est tourné dans les mêmes quartiers pauvres d’Oulan Bator que « Si seulement je pouvais hiberner » ; des bidons villes de yourtes et de baraques en tôles sous un climat glacial. Dans ces favelas, la jeunesse s’invente un avenir tourné vers un retour dans les steppes, ou plus loin en Corée du Sud, dans un pays riche, ou vers plus de spiritualité. On y voie une jeunesse guère différente de la nôtre ; le même désir de vivre, mais imprégné aussi d’un besoin de survie.
Ce film reste assez linéaire, sans trop de surprise. Il s’étiole en avançant ; on finit par trouver le temps un peu long.
Pour les amateurs de cinéma du monde.
Sorti en 2024
Ma note: 10/20