Comme un Lundi (2024) de Ryo Takebayashi

Premier long métrage du japonais Ryo Takebayashi, réalisateur-scénariste qui co-écrit son scénario avec un autre débutant Saeri Natsuo. Le cinéaste mixe la forme et le fond une boucle temporelle au sein d'un bureau. Il avoue s'être beaucoup inspiré du célèbre film "Un Jour sans Fin" (1993) de Harold Ramis en y ajoutant une satire sur le milieu du travail... Akemi Yoshikawa n'en peut plus de son travail. Elle ne supporte plus ses collègues et son boss la harcèle. Mais au bureau, quand elle comprend qu'elle est piégée avec ses collègues dans une boucle temporelle c'est définitivement la torture ! Avec ses collègues ils comprennent donc qu'ils vivent et revivent éternellement la même semaine... 

Akemi est incarnée par Wan Marui remarquée dans "Kontora" (2019) de Anshul Chauhan ou "Hato No Gekitai-Hô" (2021) de Hideta Takahata. Citons ensuite Ryô Ikeda vu dans "La Forêt de l'Amour" (2019) de Sion Sono ou "Yûko No Tendin" (2020), et retrouve après "Rabu & Pîsu" (2015) de Sion Sono et "I am a Hero" (2015) de Shinsuke Sato son partenaire Makita Sports vu auparavant dans "Outrage" (2010) de et avec Takeshi Kitano ou "Wood Job !" (2014) de Shinobu Yaguchi. Citons encore Yûgo Mikawa vu dans "Takasaki Graffiti" (2018) de Naoto Kawashima et "Push Pause" (2023) de Ryoma Kosasa et retrouve après "Assassination Classroom" (2015) de Eichiro Hasuni son partenaire Koki Osamura vu entre autre dans "Yamakin Dogs 9" (2018) de Takashi Motoki et "With you Again" (2023) de Kosei Hana, Momoi Shimada vu dans "Hospitalité" (2010) de Koji Fukada ou "Tôkyô Gikyoku" (2014) de Wataru Hiranami, Harumi Shuhama vu dans "Ne Coupez Pas !" (2017) de Shin'Ichiro Ueda, "Ichigo No Uta" (2019) de Shintaro Sugawara ou "Inubu" (2021) de Tetsuo Shinohara, puis Haruki Takano vu dans "Sayonara Keikoku" (2013) de Tatsushi Ômori, "Destruction Babies" (2016) de Tetsuya Mariko ou "Matsumoto Tribe" (2017) de Ken Ninomiya... L'idée est forcément bonne, et on s'amuse assez au début avec ces jours qui se ressemblent et en même temps pas tout à fait. Mais très vite on constate que le huis clos limite fortement les possibilités, a contrario par exemple de l'exemple et inspiration citée dans le film, à savoir le film culte "Un Jour sans Fin" (1993) de Harold Ramis.

C'est donc plus redondant dans les actions-réactions pour donner plus de place et d'importance aux acteurs. Le vrai défaut du film réside justement sur les acteurs, la plupart pas franchement bons, soit réellement mauvais (surjeu hypercatif) soit sans charisme ou présence. Ils n'aident donc pas leur personnage. Heureusement le scénario évolue vite, sur un bon rythme et on savoure la critique du monde du travail tel qu'il existe avec le pouvoir hiérarchique, l'aliénation au travail, la concurrence entre collègues... etc... C'est bien joli tout ça mais on s'attend aussi à rire, et on constate que malheureusement ça n'arrivera pas ou si peu. Le surjeu est trop outrancier, la répétition finit pas lasser, et si on remarque quelques bonnes idées et l'à-propos on finit par s'ennuyer légèrement. Finalement on se repose sur l'exercice de style, un film intéressant donc mais qui reste trop inabouti pour convaincre totalement.

Note :  

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11/20