Kina & Yuk : Renards de la Banquise (2023) de Guillaume Maïdatchevsky

Par Seleniecinema @SelenieCinema

Nouveau film éco-animalier pour Guillaume Maïdatchevsky qui y a pris goût en étant scénariste sur les séries TV documentaires "Ces Animaux qui nous dérangent" (2004) ou "J'ai Marché sur la Terre" (2010), et surtout en passant derrière la caméra avec "Aïlo, une Odyssée en Laponie" (2019) sur le destin d'un petit renne. Cette fois le cinéaste nous embarque dans le Grand Nord pour suivre un couple de renards des neiges...

Kina et Yuk sont des renards polaires qui cherchent à fonder leur famille. Mais la température est anormalement élevée et la nourriture se fait rare obligeant Yuk à s'aventurer de plus en plus loin. Mais le pire arrive quand la chaleur brise la banquise et sépare Kina et Yuk. Ils vont devoir braver tous les dangers pour se retrouver... Les deux héros sont donc deux renards, pas de dialogues pour cette aventure mais une voix off, celle de la narratrice qui n'est autre que Virginie Efira qui narre cette fable moderne après avoir jouer dans les drames "Rien à Perdre" (2023) de Delphine Deloget et "L'Amour et les Forêts" (2023) de Valérie Donzelli... On est entre "L'Ours" (1988) de Jean-Jacques Annaud et "La Panthère des Neiges" (2021) de Marie Amiguet et Vincent Munier, où on mêle une histoire quasi documentaire avec un scénario fictionnel et surtout le fait de ne pas faire intervenir directement l'être humain, les rôles principaux restent les animaux. Le film part directement sur un bon point et un mauvais point. Le premier est que forcément ces deux petits renards des neiges sont trop mignons et ne peuvent qu'emporter l'adhésion. Le second est la voix Off de la narratrice, ici celle de l'actrice Virginie Efira qu'on adore d'habitude mais qui est ici insupportable ; sa voix est trop professorale, trop pompeuse, ça manque de vie et d'émotion.

Ensuite on a bien du mal à comprendre certains choix, le pire reste l'utilisation d'images de synthèse hideuses (Yuk sur son petit ilôt de glace), le plus anecdotique sur le changement du nom de la ville Dawson City devenant dans le film Jack City (?!) ; quel est l'utilité ?! Alors même que le film veut rester dans un contexte très réaliste puisqu'il existe avant tout pour dénoncer les effets de l'activité humaine sur le réchauffement climatique. Mais Yuk et Nina sont trop adorables, on craque évidemment et ça suffit sur un petit film écolo de 1h20. Dommage que le manque d'ambition ont empêché de voir plus loin que cette histoire vendue comme un simple conte de Noël pour jeunes enfants.

Note :                 

11/20