Nouveau film de super héro signé Sony avec une mention Marvel sans être officiellement signé de la MCU, mais tout de même issu des Marvel Comics. Personnage assez méconnu, Madame Web nous ramène au schéma récurrent de l'araignée et des super pouvoirs. Déjà prise à partie car le jeu de Dakota Johnson n'est pas celui que je préfère, je me suis laissée tout de même tenter par cet énième film de super héros pour un genre qui je l'espère encore va réussir à rebondir après ses derniers mauvais longs-métrages.
On suit l'ambulancière, solitaire et orpheline, Cassie Web qui suite à un accident lors d'une intervention de secours va se retrouver avec un don de voyance. Ce don de voir l'avenir va l'amener à sauver trois jeunes filles et à faire la paix avec son passé.
Encore une fois, on demeure avec un film du genre qui ne tient pas toutes ses promesses en voulant seulement surfer sur la vague du déjà fait, bien connu, avec des beaux effets spéciaux et qui apporte tout de même des spectateurs. Sauf que pour qu'un public revienne avec une suite déjà annoncée dès les 15 premières minutes, il faut absolument avoir un peu de matière... Or, c'est creux et vide.
Le scénario est banal et sans surprise mais surtout il est très lent, tout se met en place après 45 minutes de film, avec des incohérences continues (le sauvetage de la noyade) et irréfléchies (laisser trois ados seules 3h) et sans réponse à des questions soulevées. Les moments d'actions sont aussi sur un rythme assez calme. On a cette impression constante que l'héroïne et ses protégés, même sous l'urgence, prennent un certain temps pour aller d'un point A à un point B jusqu'à la confrontation finale. Heureusement quelques effets spéciaux bien réalisés rajoutent le genre fantastique, sans cela, on pourrait prendre Madame Web pour un énième mauvais film d'action d'une traque, une confrontation entre le bien et le mal.
La prestation de Dakota Johnson dans le rôle principal est fade et linéaire, quasi sans émotions contrairement aux jeunes adolescentes incarnées par Sydney Sweeney, Isabela Marced et Celeste O'Connor. L'écriture des personnages se résume à des clichés sur les ados qui se combinent comme par hasard parfaitement bien, mais elles arrivent malgré tout à donner un peu de relief au long-métrage. Le méchant n'a pas de charisme et sa quête est assez sans réels fondements.
On s'ennuie clairement et au demeurant si un 2ème volet devait voir le jour, pour comprendre l'acquisition des pouvoirs des jeunes femmes, il faudrait un peu revitaliser et soulever un peu de nouveau à un genre qui s'essouffle de plus en plus.
Note :