Longlegs (2024) de Oz Perkins

Après les oubliables et oubliés "February" (2015) et "I am the Pretty Thing that lives in the House" (2016), puis le plus remarqué "Gretel et Hansel" (2020) voici le nouveau film d'horreur du réalisateur-scénariste Oz (pour Osgood) Perkins connu comme étant le fils d'un certain  Anthony Perkins révélation culte du chef d'oeuvre "Psychose" (1960) de Alfred Hitchcock, ceci expliquant peut-être le goût du cinéaste pour le genre, surtout qu'il a débuté très jeune comme acteur auprès de son père dans "Psychose II" (1983) de Richard Franlin. Précisons qu'avant de devenir réalisateur Oz Perkins a fait l'acteur entre autre dans "La Secrétaire" (2002) de Steven Shainberg, "Star Trek" (2009) de J.J. Abrams ou plus récemment "Nope" (2022) de Jordan Peele. Notons que le cinéaste a pu obtenir le soutien de l'acteur Nicolas Cage, en tête d'affiche mais aussi comme producteur... 

Lee Harker, jeune recrue du FBI se voit confier une affaire non résolue sur un tueur en série. Alors que l'enquête semble s'orienter vers l'occultisme l'affaire se complique quand l'enquêtrice découvre qu'elle a un lien personnelle avec le tueur... L'agent du FBI est jouée par Maika Monroe vue dans "It Follows" (2014) de David Robert Mitchell, "La Cinquième Vague" (2016) de J Blakeson, "Sons of Philadelphia" (2020) de Jeremie Guez ou "God is a Bullet" (2023) de Nick Cassavetes. Le tueur en série est incarné par Nicolas Cage qui, après une dizaine d'années de purgatoire, revient avec quelques films plus qu'intéressants depuis "Pig" (2021) de Michael Sanorski comme "Un Talent en Or Massif" (2022) de Tom Gornican, "Renfield" (2023) de Chris McKay ou "Dream Scenario" (2023) de Kristoffer Borgli. Citons ensuite Alicia Witt vue dans "Dune" (1984) de David Lynch, "Urban Legend" (1998) de Jamie Blanks, "Cecil B. Demented" (2000) de John Waters ou "I Care a Lot" (2020) de J Blakeson, Blair Underwood vu notamment dans "Bienvenue à Gattaca" (1997) de Andrew Niccol, "Full Frontal" (2002) de Steven Soderbergh, "Juanita" (2019) de Clark Johnson ou "Origin" (2023) de Ava DuVernay, dakota daulby apparus surtout dans des séries TV et dans le film "Freaks" (2018) de Zach Lipovsky et Adam B. Stein, Charles Jarman aperçu dans "Jason Bourne" (2016) de Paul Greengrass ou "The Boy" (2020) de William Brent Bell... Le prologue pré-générique est aussi envoûtant qu'effrayant et donne le ton d'un thriller psychologique et horrifique bien sombre. Le climax est particulièrement anxiogène avec un ton grisâtre constant, puis on note que l'héroïne est une jeune recrue du FBI, sous les ordres d'un homme plus expérimenté, un tueur en série aux crimes impitoyables, puis on devine une certaine emprise, plusieurs éléments qui font qu'on pense plusieurs fois au chef d'oeuvre "Le Silence des Agneaux" (1991) de Jonathan Demme.

Le vrai soucis vient de Lee Harker/Maika Monroe, qui surjoue aussitôt une agent du FBI froide, mutique qui a tout de la femme en burn-out alors que le film aurait gagné à ce qu'elle soit plus "normale" au début pour marquer les esprits avec une vraie descente aux enfers de son esprit. L'enquête fascine, elle est prenante et surtout on est bluffé par Longlegs incarné par un Nicolas Cage méconnaissable mais terrifiant en psychopathe singulier dans un mix entre Charles Manson et Buffalo Bill (de "Le Silence des Agneaux"). Le dimension satanique reste cohérente et ancrée dans une supposition sectaire mais on est un peu déçu par le twist, sans doute attendue trop vite mais surtout qui reste un peu capillotractée... ATTENTION SPOILERS !... Comment expliquer que la mère ne soit jamais vue depuis tant d'années ?! Surtout en quoi et comment les poupées seraient-elles démoniaques au point d'agir comme un poison insidieux ?!... FIN SPOILERS !... Mais ça passe, grâce à un récit qui évite certains écueils du genre, pas de porte qui grince, ni de jumpscare, pas de personnages trop naïfs mais un climax pesant et un serial killer marquant. A voir.

Note :                 

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15/20