La demoiselle et le dragon (2024) de Juan Carlos Fresnadilo

Par Seleniecinema @SelenieCinema

Près de 13 ans après son dernier film, le réalisateur Juan Carlos Fresnadilo revient pour un film signé Netflix avec sa jeune prodige Millie Bobby Brown que l'on a déjà vu dans les deux volets d'Enola Holmes sur la plateforme au grand N rouge. 

La jeune Elodie est amenée à sauver de la famine son royaume grâce à son mariage arrangé avec le prince du riche royaume d'Aurea. Le destin semble lui sourire jusqu'à son mariage où lors d'une cérémonie, elle est sacrifiée à un dragon. Elle va tout faire pour survivre et retrouver sa famille. 

Clairement, le scénariste Dan Mazeau ne s'est pas foulé pour écrire cette histoire. On a plutôt une mise sur une actrice en vogue, le surf sur la vague féministe et quelques effets spéciaux à peu près bien maîtrisés, de temps en temps. A coté de cela, l'histoire est simple d'une jeune fille doit survivre là où les tribus précédents ont échoué face à un dragon rancunier et redoutable. On connaît la fin du film dès les premières minutes. L'esprit général n'est pas sans se rappeler Hunger Games ou le Règne du feu, on reste dans un univers fantastique avec un instinct de survie surdéveloppé. 

Le film se concentre exclusivement sur Millie Bobby Brown et sa quête de l'impossible pour survivre, retrouver sa famille mais aussi se venger. La caméra est fixée sur chaque parcelle de ses expressions, de ses doutes, ses désillusions, sa détermination et ses victoires.  L'héroïne tient toutes les promesses pour sa performance et heureusement pour maintenir un film du genre qui ne tient pas ses promesses sur l'histoire, le décor et les costumes en nous laissant sur notre faim. Il n'y a aucune surprise, ni profondeur dans le film, juste la quête du dépassement de soi par un caractère féminin que l'on pourrait penser trop fragile pour survivre. Le bémol principal reste alors les incohérences : les chutes sans trop de blessures, les blessures assez vite remises, les chutes évitants des obstacles pourtant inévitables...

Vague féministe bien dirigée par les incarnations féminines même de second plan avec Angela Basset et Robin Wright. Les interprétations se maintiennent et donne un peu de corps au film, qui en manque cruellement. Les autres antagonistes sont fades et sans grand intérêt : Nick Robinson livre un prince domestiqué par la matriarche de la famille sans caractère pour défendre ni qui ni quoi que ce soit. Le personnage du père d'Elodie est prévisible, la dualité du cœur face à la raison n'est pas bien mis en place et finalement tout son parcours est déjà connu. 

Dans l'ensemble, j'ai eu beaucoup de mal à écrire l'article ce n'est pas bon mais ce n'est pas catastrophique non plus et surtout il n'est pas marquant, que mettre en avant dans ces cas là. Globalement, on peut passer un bon moment. Réellement sans surprise. Et facilement oubliable. 

Note :                 

09/20