Eat the Night (2024) de Caroline Poggi et Jonathan Vinel

Nouveau film du duo Caroline Poggi et Jonathan Vinel après les films "Jessica Forever" (2018) et "Ultra Rêve" (2018) films à segments aux côtés de Yann Gonzales et Bertrand Mandico qui ont été des échecs cuisants au box-office et assez mal reçu par le public. Les réalisateurs-scénaristes co-signent leur scénario avec Clémence Madeleine-Perdrillat qui a travaillé sur la séries TV dont "En Thérapie" (2022) et le film "Le Paradis" (2023) de Zeno Graton, puis Guillaume Breaud qui a écrit les scénarios de films comme "Le Petit Lieutenant" (2004) de Xavier Beauvois, "Bird People" (2014) de Pascale Ferran, "Une Vie Violente" (2017) de Thierry De Peretti ou "La Bête" (2024) de Bertrand Bonello. Film interdit au moins de 12 ans... Pablo et sa soeur Apolline, récemment orphelins, s'évadent ensemble en jouant à leur jeu fétiche Darknoon. Mais Pablo est aussi dealer, et quand il rencontre Night il s'éloigne d'Apolline. Pablo et Night s'aiment et développe leur business jusqu'à provoquer une bande rivale sur le partage du marché...

Apolline est incarnée par Lila Gueneau révélation du film "L'Aventure des Marguerite" (2020) de Pierre Coré, tandis que son frère Pablo est joué par Theo Cholbi révélé lui par "The Smell of Us" (2015) de Larry Clark et vu dans "La Nuit du 12" (2022) de Dominik Moll, "Les Rascals" (2022) de Jimmy Laporal-Trésor ou "Flo" (2023) de Géraldine Danon. Night est interprété par Erwan Kepoa Falé aperçu dans "Le Lycéen" (2022) de Christophe Honoré et "Passages" (2023) de Ira Sachs. Citons ensuite Mathieu Perotto apparu dans "Sentinelle Sud" (2021) de Mathieu Gérault, "Le Ravissement" (2023) de Iris Kaltenbäck ou "Madame de Sévigné" (2024) de Isabelle Brocart, Eddy Suiveng qui retrouve ses réalisateurs après "Jessica Forever" (2018) et aperçu ensuite dans "Cette Musique ne joue pour Personne" (2021) de Samuel Benchetrit, Kevin Bago aperçu dans "La Tour" (2023) de Guillaume Nicloux, Xavier Maly vu dans "Notre-Dame brûle" (2022) de Jean-Jacques Annaud et "Saint Omer" (2022) de Alice Diop et retrouve après "Mon Colonel" (2006) de Laurent Herbiet son partenaire Thierry Hancisse vu entre autre "Arès" (2016) de Jean-Patrick Bénès, "La Forêt de Quinconces" (2016) de Grégoire Leprince-Ringuet ou "Vent du Nord" (2017) de Walid Mattar... Le jeu Darknoon a du style mais reste terriblement primaire, mais évidemment on s'attend à un lien tangible entre le jeu virtuel et la réalité. Malheureusement ça ne sera pas le cas, le jeu vidéo n'est qu'un prétexte pour une pseudo-originalité esthétique mais jamais le jeu et sa fin annoncée n'ont réellement d'impact sur l'intrigue. Le pire est que le jeu semble vital surtout pour Appoline/ Gueneau mais, pauvre Lila Gueneau, son personnage s'avère aussi accessoire que son jeu, en effet elle n'a aucune action-réaction sur les événements, elle n'est même pas témoin des choses elle ne sait rien, n'apprend rien et n'interagit jamais avec l'intrigue principale, elle ne fait que jouer à décapiter des têtes.

Ensuite l'intrigue en elle-même ne tient pas franchement la route dès le début : un jeune dealer propose une association au premier gars venu ?! Ensuite leur relation est intéressante mais s'enfonce dans la facilité de scènes de sexe racoleuses bien inutiles délaissant d'ailleurs ainsi la pauvre Apo/Gueneau. La partie polar et lutte de territoire reste basique mais idem on ne comprend pas comment ni pourquoi les deux clans ne se connaissent pas puisqu'ils le disent, ils sont là depuis toujours ?! D'autres points sont même invraisemblables... ATTENTION SPOILERS !... par exemple un détenu se blesse, il va à l'hôpital assurément escorté par les Forces de l'Ordre mais non, ici il semble même qu'on le libère pour une grosse bosse ?! De surcroît il se retrouve comme par hasard son ami dans le même hôpital, le même service, et a priori il connaît la soeur qui est comme la sienne complètement sous-exploitée.. FIN SPOILERS !... 1h45, mais si on retire les séquences de jeu vidéo de quasi tout le film, ainsi que les scènes de sexe gratuites le film devient un moyen métrage voir un court. Pourtant, l'émotion est bien présente toujours avec et grâce à Apo/Gueneau (jolie révélation)qui sert au moins à ça, retranscrire l'amour d'une petite soeur paumée pour un grand frère dealer qui lui n'apporte pas autre chose que de l'indifférence. En conclusion, des idées mais que des idées, rien n'est abouti, tout est bien maladroit. Dommage...

Note :                 

Night (2024) Caroline Poggi Jonathan Vinel

09/20