To the moon

moonDivertissement ultra bright

« Apollo 11 » et 400.000 personnes travaillant sur ce projet dans un contexte de guerre froide et de guerre au Vietnam ; les Etats-Unis ne pouvaient rater l’alunissage, être à nouveau doublé par le rival soviétique. Il était impératif d’être les premiers à envoyer et ramener un homme sur la Lune. Voilà pour le contexte. Les films traitant des missions Apollo sont légion (« Apollo 13 », « Les figures de l’ombre », « First Man », « Moon », « Apollo 11 » et « L’étoffe des héros ») ; l’originalité de celui-ci est de surfer sur les théories conspirationnistes relatives à ce premier pas sur notre satellite.

Kelly Jones (jouée par Scarlett Johansson), experte en marketing et menteuse assermentée, est étincelante (casting gagnant) et chargée de valoriser le projet et faire rêver les américains. En sous-main, elle met en scène un faux alunissage qui devra être diffusé en direct ; la mission ne peut échouer ; plus qu’un plan B, le faux alunissage sera vu comme le vrai. Le film débute donc comme une comédie glamour avec une Scarlett (aussi productrice) se réservant une première demi-heure qu’elle cannibalise ; très drôle, elle enflamme la pellicule. Son personnage montre tout au long du film la vacuité du marketing mais son incroyable utilité à entrainer les foules. Menteuse par profession mais menteuse tout court démasquée en fin de parcours ; voilà un twist final artificiel tout bonnement raté. Passons…

Après cet entame enlevé, drôle au glamour très 60’s par le jeu des acteurs et les couleurs très Techni ; on croirait retrouver Katherine Hepburn et Spencer Tracy ; le film devient sérieux. On ne voudrait quand même pas valider la thèse complotiste dans un film US ; alors on va lorgner du côté des films référence sur le sujet en montrant tout l’aspect technique, de longs plans dans les hangars, les salles de contrôle,… Sans aucun intérêt narratif ; surtout que ce sont des scènes vu maintes fois dans de nombreux films sur le sujet. On perd l’accent comédie qui ressurgira par intermittence, l’histoire d’amour entre Kelly et le responsable des opérations est bâclée, mal exploitée. Le film ne trouve ensuite jamais son rythme et ni son ton ; à lorgner dans de trop nombreuses directions, il devient interminable et fouillis. Les 2h10 sont épuisantes ; 30’ de trop dû aussi à un scénario bien trop tortueux.

Content de voir Scarlett cabotinée, je ne retiendrais bien que cela de ce bonbon insipide

Sorti en 2024

Ma note: 10/20