Ozon nous offre sa gourmandise sucrée, une madeleine de Proust. En mode suranné et convoquant de nombreuses références de l’âge d’or d’Hollywood, il nous plonge dans une comédie policière aux accents d’Agatha Christie (mode « 10 petits nègres »). 8 femmes pour un seul homme décédé dans la nuit ; 8 femmes qui on le découvrira au fur et à mesure ont toutes une bonne raison de mettre fin aux jours du male de la maison. Tiré d’une pièce de théâtre, cet huis clos n’est jamais pesant ; la mise en scène de Ozon est enlevée et dynamique et son scénario offre des rebondissements incessants jusqu’à un double twist final bluffant. Son gâteau pourrait être trop chargé ; décors et costumes taillés pour le Technicolor ; on est loin du réalisme, c’est une douceur sous forme de conte, talentueux. Pour ces 8 femmes, il fait appel à une partie de la crème des actrices françaises qui acceptent d’imiter avec talent de grandes actrices américaines ; on pourra à plusieurs reprises avoir l’impression de voir Lana Turner, Ava Gardner, Rita Hayworth sous les traits de Audran, Huppert, Deneuve,… Chacune se plie aussi au jeu de la chorégraphie et du chant ; le tout fonctionne à merveille. C’est kitsch mais class’.
Une belle soirée en famille qui est même parvenu à captiver un ado de presque 16 ans !!!
Sortie en 2002
Ma note: 16/20