4ème long métrage du réalisateur sud-coréen Kim Tae-Gon après "The Pot" (2008), "The Sunshine Boys" (2012) et "Familyhood" (2016). Le cinéaste avait pour ambition de renouveler le genre du film catastrophe en imaginant des situations inédites. Réalisateur-scénariste, il co-signe le scénario avec Kim Yong-Hwa réalisateur du dyptique "Along with the Gods" (2017-2018), et Park Joo-Suk auteur de "Dernier Train pour Busan" (2016) de Yeon Sang-Ho. Sachant s'entourer, le cinéaset a aussi choisi comme Directeur Photo Hong Kyung-Pyo qui a oeuvré sur le grand film "Parasite" (2019) de Bong Joon-Ho... Alors que Cha Jeong-Won arrive avec sa fille à l'aéroport un épais brouillard s'abat sur le pont d'Incheron et provoque un accident qui bloque toute circulation. Entre le chaos et les blessés, la panique s'aggrave quand les victimes aperçoivent un chien militaire mutant qui s'attaque visiblement aux humains.
Le père est incarné par Lee Sun-Kyun acteur fétiche de Hong Sang-Soo vu aussi dans "Hard Day" (2014) de Kim Seong-Hun, "Parasite" (2019) de Bong Joon-Ho, et "Sleep" (2023) de Jason Yu son précédent film et déjà film posthume après sa mort récente. Sa fille est jouée par la jeune Kim Su-An vue dans "Dernier Train pour Busan" (2016) ou "Battleship Island" (2017) de Ryoo Seung-Wan, Lee Sun-Kyun qui retrouve Lee Sun-Kyun après "Les Amours d'Oki" (2010) de Hong Sang Soo, Ju Ji-Hoon qui était dans le dyptique "Along with the Gods" (2017-2018) et vu dans "The Spy Gone North" (2018) de Youn Jong-Bin, Park Ju-Hyun vu dans "Seoul Vibe" (2022) de Moon Hyun-Sung mais qui apparaît essentiellement à la télévision, Kim Hee-Won surtout vue dans des séries TV dont "Soundtrack" (2022-2023) ou "La Reine des Larmes" (2024-...), Moon Sung-Keun qui retrouve son partenaire Lee Sun-Kyun après "Les Amours d'Oki" (2010) et vu plus récemment dans "A Girl at my Door" (2014) de July Jung, "Sea Fog" (2014) de Shim Sung-Bo ou "Burning" (2018) de Lee Chang-Donc, et prête sa voix dans "Woman on the Beach" (2006) de Hong Sang-Soo retrouvant ainsi Kim Tae-Woo remarqué dans "Joint Security Area" (2000) de park Chan-Wook et "The Coast Guard" (2002) de Kim Ki-Duk... Notons que la musique est signée de Shim Hyun-Jung, compositrice également de "Old Boy" (2004) de Park Chan-Wook et "The Man from Nowhere" (2010) de Lee Jeong-Beom... Dès les premières minutes on devine qu'on va avoir un scénario hyper balisé et hyper calibré. Ainsi on devine bien que papa ministre n'est forcément pas si cynique (la faute au travail sans doute...) et que son patron ne peut pas être l'idéal politique. Par là même ce qui agace un peu dès le départ c'est ce panel de personnage toujours aussi caricatural qu'on soit finalement en Corée, en Europe ou à Hollywood, quelle tristesse ce manque d'audace humain. Surtout qu'en de surcroît on nous afflige d'une tête à claques horripilant et d'une ado rebelle à son papa mais si intelligente.
L'intrigue débute vraiment avec ce carambolage. On s'interroge sur ce brouillard très dense qui reste d'origine mystérieuse et qui le restera. On souffle devant une idée qui n'en est pas une, la première d'une longue liste... ATTENTION SPOILERS !... une meute de chiens tueurs téléguidés sauf un-e qui s'avère la mère clonée et qui veut autant sauver sa progéniture que se venger des humains, ben voyons ! Le récit est assez capillotracté pour pas en rajouter ! Les chiens sont forcément là mais les troupes d'élites semblent aussi mauvais que naïfs... FIN SPOILERS !... Puis on arrive à la fin qui est aussi attendue que convenue. Malgré un budget de plus de 12 millions d'euros (pas mal pour une production coréenne) les effets spéciaux restent plutôt médiocres, le tout numérique gâche le côté viscéral, et surtout dans les attaques le manque d'hémoglobine et d'un minimum de visuels font du film un thriller fantastique plutôt qu'un film horrifique. Un cahier des charges trop suivi à la lettre, des personnages dont pas un n'est un tant soit peu intéressant, des effets visuels décevant, et le résultat est un film fantastique tout juste divertissant aux pop corn sans sel ni sucre. Dommage...
Note :