Le roman de Jim est avant tout l’histoire d’Aymeric. Gentil garçon que l’on va suivre durant 25 ans ; sa vie ancrée dans le Jura est simple, il se contente volontiers d’une existence sans aspérité, sans accroc entouré de gens qu’il aime. « Juste quelqu’un de bien ». Il retrouve Florence, ancienne collègue de travail, alors enceinte de 6 mois ; une idylle se noue entre eux. Il va être le père du petit Jim (ah ! le voilà !) durant 7 ans, jusqu’au jour où le père biologique détruit par un drame de la vie va ressurgir dans le quotidien du trio. Florence souhaite l’aider à ne pas sombrer et créer un lien entre père et fils biologique et ce qui doit se passer va donc se produire. Ce gentil équilibre de gens gentils va exploser, sans violence ; car c’est un film dans lequel la gentillesse est le maitre mot. Bon, il y aura tout de même une trahison majeure révélée dans le dernier tiers du film ; mais à proprement parlé c’est un film sans salaud. Et c’est un des écueils du film ; le scénario n’offre que trop peu d’aspérités ; à l’image de la mise en scène, le scénario est aussi plat. Sur la construction de la paternité dans ce qui est un mélodrame, on aurait aimé un peu plus de matière, de densité, de prise de risque ; mais tout est sage, convenu. Et ceci provoque souvent de grandes maladresses dans la résolution de l’histoire sur la fin de film. Heureusement que la distribution est le Leklou du film ; et Karim en tête. Il est le fil rouge de l’histoire et nous émeut souvent et offre une interprétation d’une justesse touchante et ce à chaque étape de ses 25 ans de paternité atypique.
Ce film a le mérite de traiter avec beaucoup de pudeur et de délicatesse de nouvelles formes de paternité et traiter avec tendresse le parcours de vies bricolées. L’anodin est au centre de la première moitié, et c’est bien tous ces petits moments faisant une vie qui sont les touchants.
Sorti en 2024
Ma note: 13/20