A l'Ancienne (2024) de Hervé Mimran

Le projet est avant tout des producteurs Hugo Gélin et Igor Gotesman, dont ce dernier est également le co-scénariste avec son frère William Gotesman et Carine Prevot. Les deux producteurs décident de proposer la réalisation à Hervé Mimran avec qui ils avaient déjà tous deux collaboré respectivement sur "Comme des Frères" (2012) de Hugo Gélin et/ou "Un Homme Pressé" (2018) de Mimran : "Tout cela est donc le résultat d'une sorte de consanguinité amicale et heureuse !" L'histoire est en fait un remake libre  du film irlandais "Vieilles Canailles" (1998) de Kirk Jones... Deux vieux amis qui vivent sur une petite ile bretonne découvrent qu'un des habitants a gagné le gros lot à la loterie nationale. Les deux amis se mettent donc à la recherche du mystérieux gagnant en espérant s'assurer ses faveurs avant que la nouvelle se répande mais ils découvrent que le gagnant est mort avec le ticket gagnant en main. Ils imaginent lors d'organiser une arnaque pour devenir les lauréats du loto... 

Les deux amis sont joués par deux acteurs qui, étonnamment, n'avaient encore jamais partagé l'affiche ensemble, à savoir Didier Bourdon vu récemment dans "Chasse Gardée" (2023) de Frédéric Forestier et "Cocorico" (2024) de Julien Hervé, puis Gérard Darmon  vu dernièrement dans "Neuilly-Poissy" (2024) de Grégory Boutboul. Les deux compères retrouvent pourtant une de leur partenaire, Chantal Lauby qui retrouvent respectivement le premier après "Antilles sur Seine" (2000) de et avec pascal Légitimus et "Bancs Publics (Versailles Rive-Droite)" (2009) de Bruno Podalydès, puis le second après "La Cité de la Peur" (1994) de Alain Berbérian, "Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre" (2002) de et avec Alain Chabat et "Les Clefs de Bagnole" (2003) de et avec Laurent Baffie. L'actrice retrouve également après "Vicky" (2015) de Denis Imbert et "Jour J" (2016) de Reem Kherici sa partenaire Paloma Coquant vue également dans "Rock'n Roll" (2016) de et avec Guillaume Canet ou "Santa et Cie" (2017) de et avec Alain Chabat, et retrouve aussi après "Photo de Famille" (2018) de Cécilia Rouaud l'acteur Laurent Capelluto vu dernièrement dans les très réussis "Un Monde" (2022) de Laura Wandel et "La Petite Bande" (2022) de Pierre Salvadori. Citons encore François Chattot aperçu notamment dans "L'Exercice de l'Etat" (2011) de Pierre Schoeller, "Tirailleurs" (2022) de Mathieu Vadepied ou "Vincent doit Mourir" (2023) de Stephan Castang, puis enfin n'oublions pas le producteur Igor Gotesman qui se réserve un petit rôle déjà apparu dans d'autres films comme  "Five" (2016) de lui-même ou "Edmond" (2019) de Alexis Michalik... Le début du film est d'une douce mélancolie mais pas très prometteur, pour ne pas dire anachronique et qui sent la naphtaline ! Une approche très old school qui sent bon la réalisation has been, scolaire et académique. Dans un sens ça colle avec le titre ! Les premières secondes nous placent dans le fauteuil d'un retraité, à la vue générale de la salles la production ne s'est pas trompé de cible.

On constate surtout que le film repose surtout et essentiellement sur le duo Bourdon-Darmon, au point qu'on remarque surtout que Chantal Lauby s'emmerde littéralement. Les autres seconds rôles sont tous très sous-exploités, laissés pour compte, notamment l'écrivain dont finalement on se fout complètement. Clairement les quatre scénaristes (oui quatre !) se sont trop focalisés sur le leur duo. Néanmoins, faut avouer que le duo fonctionne bien, au diapason et plutôt bien servi par l'écriture truculente de leurs personnages. Il y a bien des facilités (pipi caca sur (5mn c'est long et facile) mais dans l'ensemble le côté bavard maladroit de l'un fait merveille avec l'autre plus direct et faux gaillard. L'intrigue est supposément simple mais s'enfonce vite dans l'invraisemblance ;  les faux papiers sont une chose mais quid des services bancaires ?! Ca ne tient pas bien la route donc mais le film surnage grâce au duo (caractère, joutes verbales, amitié et bons sentiments) et à la beauté des côtes du Finistère (entre Cap-Sizun et Landévennec) en prime. Le reste reste trop sage, sans surprise et manque de punch. Comme on dit, ça se regarde "à l'ancienne"...

Note :                 

l'Ancienne (2024) Hervé Mimranl'Ancienne (2024) Hervé Mimran

12/20