Un grand merci à Warner Bros. Entertainment France pour m’avoir permis de découvrir et de chronique le blu-ray 4K UHD du film « Rocky Balboa » de Sylvester Stallone.
« Le temps nous rattrape toujours. Mais il passe plus vite si on choisit de quitter la course »
Rocky Balboa a depuis longtemps quitté le ring. Le champion d’aujourd’hui s’appelle Mason Dixon, c’est un tueur. Alors que les organisateurs lui cherchent un adversaire à sa taille, la légende de Rocky refait surface. L’idée d’opposer deux époques et deux titans aussi différents enflamme tout le monde. Pour Balboa, c’est l’occasion de ranimer les braises d’une passion qui ne l’a jamais quitté… L’esprit d’un champion ne meurt jamais…
« Je préfère faire une chose que j’aime comme un fou que de devenir fou à ne pas faire une chose que j’aime »
On pensait la saga dédiée au mythique boxeur « Rocky Balboa » terminée en 1990 à l’issue d’un cinquième et dernier volet, qui voyait Rocky perdre sa fortune et combattre une dernière fois – dans la rue – pour défendre son bien le plus précieux : son honneur. Pour autant, éprouvé physiquement par des lésions cérébrales accumulées au fil de ses combats, on avait acté que le boxeur ne pourrait plus jamais remonter sur le ring. Alors, quelle ne fut pas notre surprise quand, seize ans plus tard, Stallone décida de redonner vie à son emblématique personnage le temps d’un sixième opus, sobrement intitulé « Rocky Balboa ». Il faut dire que, bridé par ses producteurs, Stallone n’avait pas eu les coudées franches sur le précédent opus pour faire le film qu’il voulait et clore la saga à sa façon, en offrant à Rocky une fin à la hauteur de sa légende. Resté sur sa frustration, l’acteur profitera donc d’une période de creux dans sa carrière pour relancer coup sur coup les deux franchises qui ont fait son succès avec « Rocky Balboa » (2006) puis « John Rambo » (2008).
« Tout grand champion garde en lui un dernier grand combat en réserve »
On l’avait laissé à la rue, redevenir un quidam parmi la foule des sans-grades qui peuple les bas-fonds des grandes villes américaines. Seize ans plus tard, force est de constater que la nostalgie fonctionne à plein et que l’on est ravi de retrouver ce bon vieux Rocky. En quelques scènes, on comprend que le destin n’a pas été tendre avec lui : Adrienne, son épouse adorée, est morte prématurément (rejoignant ainsi dans les étoiles ses amis Mickey et Apollo) tandis que les liens avec son fils ainsi qu’avec son beau-frère Paulie semblent s’être distendus. Pour autant, Rocky a su remonter la pente, humblement, en ouvrant un restaurant. Non content de raconter ses combats à des clients nostalgiques, il fait toujours parler son grand cœur en y accueillant également d’anciens compagnons de route et d’infortune. Mais derrière cette petite vie morne et bien rangée, le démon de la boxe le travaille toujours autant. Et l’homme rêve secrètement de pouvoir remonter sur le ring le temps d’un dernier combat, histoire de mettre véritablement un terme définitif à son rêve et à son aventure. Mais à presque soixante piges et sans entrainement, Rocky n’est à priori plus que l’ombre du champion qu’il a jadis été. Son corps massif parait d’ailleurs largement marqué. Dès lors, le défi qu’il se lance ressemble d’une certaine manière à un combat contre lui-même, visant à retrouver une forme de compétitivité pour tenir un dernier combat de haut-niveau. Ce dernier sera d’ailleurs très cathartique : plus que le jeune champion dans la force de l’âge qui lui fait face, Rocky affronte surtout ses vieux démons (sa passion dévorante pour le noble art, les préjugés de son fils, le chagrin causé par la perte de sa femme, le poids des années) dans le seul but de gagner (une nouvelle fois) le respect, de se sentir vivant et de s’offrir une belle sortie de piste, à la hauteur de son palmarès. Ce qu’il fera enfin, à l’issue d’un combat homérique et spectaculaire. A l’image de son héros, Stallone signe là un film humble et attachant, mêlant ambiance douce-amère et fable sur le dépassement de soi. Et Rocky est comme le bon vin : il se bonifie avec l’âge. Il prouve qu'un grand champion ne meurt jamais. Et comme l’histoire est belle, il obtient cette fois la fin qu’il mérite, bouclant ainsi la boucle d’une jolie façon. En creux, Stallone parachève ainsi cette success story en portant un regard nuancé sur le rêve américain : Rocky a tout gagné puis tout perdu, mais il n’a jamais abandonné ni ne s’est laissé corrompre. Dans un monde en perte de repères moraux, c’est peut-être ça, au fond, les plus grandes qualités d’un héros.
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Le blu-ray 4k UHD : Le film est présenté dans sa version cinéma ainsi que dans version Director’s cut dans un Master restauré 4k restauré. Il est proposé en version originale américaine (DTS HD 5.1 et 2.0) ainsi qu’en versions française, italienne et espagnole (Dolby Digital 5.1). Des sous-titres français, anglais, italiens, espagnols et néerlandais sont également disponibles.
Côté bonus, cette riche édition propose un commentaire audio de Sylvester Stallone, une Fin alternative (3 min.), une Scène coupée (1 min.), 4 documentaires (« Talents vs volonté » : making of (17 min.), « La Réalité du ring : Filmer le dernier combat de Rocky » (15 min.), « Champion virtuel : Créer le combat par ordinateur » (5 min.), « Fight Makeup » (1 min.)).
Édité par Warner Bros. Entertainment France, « Rocky Balboa » est disponible en steelbook bluray 4k UHD + blu-ray depuis le 24 juillet 2024.
Le site Internet de Warner Bros. Entertainment France est ici. Sa page Facebook est ici.