Revu plus de 30 ans après ma seule et unique vision à une époque où je m’étais fait l’intégral de Hitchcock. Et j’en avais gardé un assez bon souvenir. L’âge, la maturité, la culture cinématographique font que je ne le recommanderai plus aujourd’hui. Le maître s’attaque ici à la psychanalyse, et connaissant l’oiseau, le résultat aurait pu être alléchant. Cette science toute jeune en 1948 pouvait se contenter d’un traitement caricatural à sa sortie pour tenir le spectateur en haleine. 80 ans plus tard, les clichés s’empilent durant tout le film au point que l’on a l’impression de lire un article de magazine féminin, coincé entre horoscope et cuisine, sur l’interprétation des rêves. Les théories que reprend Hitch pour le film sont documentées, mais le traitement simplifié du propos condamne tout suspense. On s’ennuie ferme. Bien heureusement que 2 ou 3 choses le sauvent de la bérézina :
- Le couple d’acteur hyper glamour : Bergman / Peck
- La photographie avec un éclairage en noir et blanc sur Bergman quelque fois incroyable
- La partition musicale, même si datée, est magnifique
- La scène du rêve co écrite avec Dali tout comme la scène du révolver sont de superbes trouvailles de mise en scène.
On peut largement prendre plus de plaisir devant d’autres classiques d’Hitchcock
Sorti en 1948
Ma note: 8/20