All we imagine as light

Par Dukefleed
Déception à la hauteur de son encensement

En Inde au travers de trois femmes seules à Bombay, ce film mène un combat pour la condition féminine dans un pays patriarcal. A Bombay, trois femmes d’âge différent (une jeune femme, une middle age et une senior), seules pour différentes raisons (célibataire, délaissée par son mari et veuve), vivent mal une situation qu’elles acceptent pourtant du fait du carcan que la société leur impose. Lors d’un voyage en dehors de Bombay, un moment du film où du documentaire nous basculerons dans un conte bucolique, elles vont faire leur mue et s’ouvrir à une autre voie.

L’intention est louable pour ce film indien présenté au printemps à Cannes et porté par son statut de premier film indien en compétition officiel depuis 30 ans ; mais il ne parvient pas à nous embarquer faute d’incarnation et à une mise en scène appuyée. La première moitié du film semi-contemplatif et semi-documentaire dans un Bombay en fête aux plans, travellings et lumière parfois majestueux nous laisse espérer le meilleur par la suite. Dans « Perfect days », Wim Wenders parvient à convertir cette langueur en sujet incarné et émouvant sans nous ennuyer ; celui-ci nous perd dans les méandres de sa narration jusqu’à un final déroutant ; comprendre sortie de route. Et oui, les enjeux dramatiques resteront à Bombay et le spectateur sur le quai. Et pourtant la critique a été assez unanime à Cannes, on voie bien la valorisation de la nécessaire sororité ; mais le scénario offre un vide abyssal que ne compense ni la mise en scène ni la tendresse que l’on pourrait avoir pour les personnages.

Décidemment, deux films indiens en quelques semaines pour moi (« Girls will be girls »)… et je vais de déceptions en déceptions… Et pour finir, si je comprenais le titre du précédent ; ici, durant tout le film, j’ai cherché sans trouver la signification de celui-ci.

Sorti en 2024

Ma note: 8/20