Pourquoi voir Alien : Romulus ?
En novembre 2015, Ridley Scott annonce que Alien: Covenant sera le premier de trois films supplémentaires de la série de préquelles à Alien, le huitième passager de 1979, le cinéaste veut réaliser ces suite mais devant les mauvaises réactions des fans envers Alien: Covenant et ses résultats décevants au box-office, la 20th Century Fox annonce vouloir autre chosa pour la saga Alien, il est annoncé en mars 2022 que le cinéaste uruguayen Fede Álvarez va écrire et réaliser un nouveau film Alien.
Au départ destiné uniquement à la plateforme de streaming Hulu, le film sera finalement diffusé sur grand écran, intitulé Alien : Romulus, le film se place entre Alien, le huitième passager (1979) et Aliens, le retour (1986), scénarisé par Fede Álvarez et Rodo Sayagues, d'après les personnages créés par Dan O'Bannon et Ronald Shusett, Alien : Romulus place son intrigue en l'an 2142, soit une vingtaine d'années après les évènements survenus dans Alien, le huitième passager et 37 ans avant l'histoire de Aliens, le retour.
On suit Rain Carradine (Cailee Spaeny) est une jeune colon qui travaille sur la colonie minière Jackson's Star appartenant à la compagnie Weyland-Yutani, une colonie où la lumière du jour est inexistante, Rain est accompagnée par Andy (David Jonsson), un androïde qui a été chargé par son père de veiller sur elle et d'agir comme s'il était son frère.
Travaillant de façon acharnée pour quitter cette planète sans aucun espoir pour pour rejoindre la verdoyante planète Yvaga, elle est contactée par Tyler (Archie Renaux) afin quelle rejoigne un groupe d'autres mineurs pour quitter la planète, elle et Andy acceptent et rejoignent le Corbelan, le vaisseau où se trouve Tyler, Kay (Isabela Merced), la sœur de Tyler, Bjorn (Spike Fearn), son cousin et Navarro (Aileen Wu), la petite amie de Bjorn.
Pour pouvoir quitter la planète ils doivent se rendre sur un vaisseau abandonné de Weyland afin de récupérer des chambres de stase pour hiberner le temps d'arriver vers Yvaga, ils vont rapidement se rendre compte que le vaisseau abandonné servait de centre de recherches.
Le projet de relancer d'une certaine façon la saga Alien a été confié à Fede Alvarez, cinéaste qui avait réalisé le remake en 2013 d'une autre saga, celle d'Evil Dead, comme il l'avait fait pour Sam Raimi, Fede Alvarez veut avant toute chose respecter le travail de Ridley Scott tout en faisant de nouveau rayonner l'univers Alien au cinéma.
Une tâche ardue qui devait inévitablement passer par la case retour aux sources, l'intrigue des deux précédents films qu'étaient Prometheus et Alien Covenant, partait beaucoup trop dans une voie faîte de mythe religieux et autres questions sur l'existence, s'éloignant des quatres précédents films de la saga.
Fede Alvarez reviens avec un pur film Alien, un film qui reprend des éléments de tous les films Alien, y compris les deux précédents prequels.
On retrouve le huis clos horrifique de Alien, le huitième passager, l'action de Alien le retour, le côté sans espoir du troisième volet et des idées du quatrième et de Prometheus, Alien : Romulus est en quelque sorte un pot-pourri de tout ce qui fait Alien, un film hommage qui redonne de l'espoir en la saga initié par Ridley Scott.
Fede Alvarez ne se risques pas à intégrer d'autres pistes à la la saga, il s'aventure pas dans le neuf, il préfère la bonne vieille odeur de l'ancien, du bon vieux vintage qui enveloppe le spectateur dans un univers connu, un univers d'ailleurs très bien réalisé, les décors de la planète ou bien du vaisseau sont très bien conçu, une réussite qui permet une immersion totale pour le spectateur.
Introduction simple et efficace, Alien : Romulus pose tout de suite son atmosphère, elle sera cauchemardesque, tant sur la planète minière où tout rêve semble avoir été anéanti, que sur le vaisseau où par l'appât du gain, l'homme a créé le mal à l'état pur.
Doté d'une mise en scène inspirée avec des séquences marquantes, Alien : Romulus réserve son lot de moments où le curseur explose le tensiomètre, visuellement impeccable ce nouveau volet, retour aux sources oblige, a tendance à un peu trop verser dans le fan service mais cela est tout de même bien amené.
Alien avait absolument besoin d'un retour aux sources pour remettre la saga sur de bons rails mais le problème est qu'un retour aux sources implique forcement des éléments du passé, des éléments qui rassurent les fans mais place le réalisateur dans une position délicate, celle où s'est retrouvé Fede Alvarez, le réalisateur veut tellement respecter les codes de la saga d'origine qu'il en oublie de livrer sa vision, il reprend les éléments de tous les films Alien pour créer un film hommage certes réussi mais fait dans la facilité.
Pourtant le film a des idées à revendre mais ne sont pas exploitées, le côté social et l'oppression de l'entreprise, les personnages jeunes plein de rêve, les tests scientifiques qui sont tout bonnement passé sous silence.
Au casting on trouve de jeunes comédiens, Cailee Spaeny, actrice qu'on a pu voir dans le récent Civil War, elle livre une belle interprétation entre rêve et désespoir, elle est accompagnée par David Jonsson, comédien qui a joué dans la série Industry, il livre une véritable performance, sans trop en dire pour ne pas gâcher l'intrigue, le jeune comédien est la véritable révélation de ce film.
Le reste du casting est composé de Archie Renaux (Voyagers, The Greatest Beer Run Ever), Isabela Merced (Sicario : La Guerre des cartels, Dora et la Cité perdue), Spike Fearn (Aftersun, Back to Black) et Aileen Wu (Closing Doors, Skin).
Film au rythme intense et aux scènes marquantes, Alien : Romulus marque un retour aux sources dès plus réussi qui redonne un second souffle à la célèbre saga de science fiction horrifique.