Nouveau film du Sony's Spider-Man Universe "Morbius" (2022) de Daniel Espinosa, "Madame Web" (2024) de S.J. Clarkson, et surtout après "Venom" (2018) de Ruben Fleischer et "Venom : Let There be Carnage" (2021) de Andy Serkis. Si ces films ont reçu des critiques mitigées voir médiocres pour ne pas dire catastrophiques pour les deux premiers, les "venom" ont tout de même cartonné au box-office récoltant respectivement 856 et 501 millions de dollars au niveau mondial, dont, pour le second, 200 millions rien qu'aux Etats-Unis en faisant le second film le plus rentable du pays en 2021, justement derrière "Spider-Man : No Way Home" (2021) de Jon Watts. Ceci expliquant pourquoi les producteurs ont lancé un troisième opus qui devient le premier film de Kelly Marcel en tant que réalisatrice, mais qui connaît bien la franchise puisqu'elle est la scénariste des deux premiers "Venom", qu'elle assume encore ce poste pour son film en collaboration avec la star Tom Hardy. Rappelons que Kelly Marcel avait auparavant écrit les films "Dans l'Ombre de Mary" (2013) de John Lee Hancock et "Cinquante Nuances de Grey" (2015) de San Taylor-Johnson. Le film sort en salles avec un avertissement pour le jeune public...
Eddie et Venom sont en fuite. Chacun est traqué par ses semblables et alors que l'étau se resserre irrémédiablement le duo doit prendre une décision dévastatrice... Eddie Brock et donc Venom sont une nouvelle fois incarnée par Tom Hardy vu récemment dans "The Bikeriders" (2024) de Jeff Nichols et qui retrouve après "La Taupe" (2011) de Tomas Alfredson et "Venom : Let There be Carnage" (2021) son partenaire Stephen Graham vu entre autre dans "The Irishman" (2019) de Martin Scocese et "The Chef" (2021) de Philip Barantini, ainsi que, pour le dernier "Venom" Peggy Lu alias Mme Chen. Citons ensuite deux personnages du Spider-Man Universe joués par Rhys Ifans alias Lézard dans "The Amazing Spider-Man" (2012) de Marc Webb, et Chiwetel Ejiofor alias Mordo dans le dyptique "Doctor Strange" (2016-2022) tandis que les deux se sont retrouvés à l'affiche de "Spider-Man : No Way Home" (2021) de Jon Watts avec Tom Hardy encore. Citons encore Juno Temple qu'on n'avait plus vu sur grand écran depuis "Palmer" (2020) de Fisher Stevens et qui retrouve Tom Hardy après "The Dark Knight Rises" (2012) de Christopher Nolan et Chiwetel Ejiofor après "Maléfique : le Pouvoir du Mal" (2019) de Joachim Ronning, Ivo Nandi apparu notamment dans "Creed II" (2019) de Steven Caple Jr., "Dolemite is my Name" (2020) de Craig Brewer et "Bad Boys for Life" (2022) de Adil El Arbi et Bilall Fallah, Cristo Fernandez aperçu dans "Transformers : Rise of the Beasts" (2023) de Steven Caple Jr., puis enfin Alanna Ubach aperçue dans "Scandale" (2019) de Jay Roach et dans la série TV "Princess Power" (2023-2024)... Après un prologue qui est faussement mystérieux (et qui se confirmera avec les scènes post-génériques !) on retrouve donc le duo improbable avec Eddie Brock et son symbiote Venom. On constate aussitôt que le plaisir de les revoir est plutôt sans grande émotion, loin d'être au niveau des retrouvailles avec "Deadpool & Wolverine" (2024) de Shawn Levy par exemple. En fait on constate que le duo ne se réinvente pas avec un Eddie toujours aussi apeuré ou victimisé, et un Venom toujours aussi vulgaire. Les gags s'avèrent donc encore moins efficaces et redondants.
Mais le pire reste le scénario aussi vain, inepte que inconsistant. Les incohérences sont légions ... ATTENTION SPOILERS !... comme pourquoi Venom décide de sauter pour atterrir en plein désert alors qu'il partait pour New-York ?! Et comme par hasard il atterrit non loin de la fameuse zone 51, paramètre hyper éculé de la SF, ne parlons pas de l'instant comédie musical qui apparaît comme le passage obligé de tous les films hollywoodiens depuis quelques mois, et ne parlons pas de la famille hippie dont la présence dans l'histoire s'avère aussi anecdotique qu'inutile... FIN SPOILERS !... On s'étonnerait presque qu'il n'y ait pas les éléments wokes omniprésents partout la plupart du temps. NIveau personnage on est soit perplexe soit même déçu des personnages féminins, sous-exploités ou si mal, dont une Juno Temple rarement aussi fade (d'ailleurs depuis quand est-elle devenue aussi anorexique ?!). Certaines séquences fonctionnent bien mais ça reste de divertissement passe-partout, et on reste bien servi par des effets visuels solides et bien foutus. En prime on note le graphisme particulièrement réussi du générique de fin. N'oublions pas les deux scènes post-génériques oubliables. En conclusion une suite qui clôt une trilogie très inégale qui se termine de façon médiocre.
Note :