SHOGUN S01 (Disney+) – 16/20
Splendide reconstitution du Japon féodal à la mise en scène soignée, Shogun déploie son intrigue essentiellement politique dans les alcôves des palais d’Edo et d’Osaka. En jeu, la succession du dernier Shogun et les luttes intestines au sein du conseil des Régents pour conquérir le pouvoir. A cela s’ajoute une dimension religieuse. Une partie importante du Japon s’est convertit au catholicisme en échange du développement des routes commerciales avec le Portugal qui souhaite garder secrète la découverte du pays. Mais un Anglais protestant va bénéficier de la protection du seigneur Toranaga et contrecarrer les plans portugais.
Shogun est une série qui ne se regarde pas en dilettante, et il vaut mieux laisser son portable de côté pour être certain de ne rien rater. Mais une fois rentrée dans l’histoire, elle vaut franchement le coup, l’intrigue se hissant petit au petit au niveau de l’exceptionnelle direction artistique de cette fresque historique nipponne grandiose.
CULTE S01 (Prime Video) – 15/20
Au delà d’être une jolie madeleine pour tout ceux qui ont été percutés par le phénomène Loft Story au début des années 2000, Culte s’avère être une série addictive, très bien écrite et hautement binge-watchable. Elle développe des personnages forts et les sous-intrigues, certainement très romancées voir inventées, sont très bien construites (la famille de Loana, les dessous de la société de production, mais surtout la guéguerre niveau cours d’école que se livrent les boss de TF1 et M6). Elles habillent parfaitement la mythologie autour de l’émission qui a révolutionné la télé. Seul bémol, l’intrigue autour du salarié addict à Loana, au propre comme au figuré, est sans doute de trop.
KAOS (Netflix) – 11/20
Une retranscription humoristique et punk de la mythologie grec, un peu facile et simpliste mais fun, et rythmée par une bande son pop et rock enthousiasmante.
On a malgré tout du mal a rentrer dans son concept un peu bancal et on s’attache tard aux personnages, la faute à un humour cynique et désinvolte qui peut tenir son spectateur à l’écart. La proposition est vraiment atypique, un peu radicale même, si bien qu’on n’est pas étonné par son annulation par Netflix au bon d’une saison seulement.