Le retour de l'éternel réalisateur des films cultes "Retour vers le Futur" (1985-1990) ou "Qui veut la Peau de Roger Rabbit" (1988), et pourtant depuis peu Robert Zemeckis ne fait plus recette après les échecs mérités de ses deux derniers films qui sont aussi sans doutes ses plus mauvais films avec "Sacrées Sorcières" (2020) et "Pinocchio" (2022). Et comme ce sont dans les vieux pots... etc... On est qu'à moitié étonné de ce nouveau projet dont la promo repose sur la tagline forcément avantageuse "Par toute l'équipe de Forrest Gump". En effet, son grand chef d'oeuvre "Forrest Gump" (1994) remonte déjà à loin, et ça permet une promo à moindre frais. Pour se faire Zemeckis a choisi d'adapter une bande-dessinée du même titre (1989) de Richard McGuire et co-écrit le scénario en toute logique avec Eric Roth, co-auteur donc de "Forrest Gump" et devenu un des scénaristes les plus réputé de Hollywood avec entre autre "Révélations" (1999) de Michael Mann, "L'Etrange Histoire de Benjamin Button" (2008) de David Fincher, "A Star is Born" (2018) de et avec Bradley Cooper, "Dune" (2020) de Denis Villeneuve ou "Killers of the Flower Moon" (2023) de Martin Scorcese. Précisons donc qu'effectivement une grande partie de l'équipe du film de "Forrest Gump" (1994) se retrouve sur ce projet avec par exemple les deux stars à l'affiche, la cheffe costumière, le Directeur Photo ou le compositeur Alan Silvestri... Précisons que le film es l'un des premiers à utiliser la technologie de l'Intelligence Artificielle appelée Metaphysic Live qui permet de rajeunir les acteurs en temps réel sur le plateau de tournage... A travers les âges et les époques, nous suivons des générations d'une même famille qui défilent dans un lieu unique...
On retrouve donc pour incarner le couple central le duo mythique de "Forrest Gump" (1994), Tom Hanks (également co-producteur), qui retrouve pour la 5ème fois son réalisateur après encore "Seul au Monde" (2000), "Le Pôle Express" (2004) et "Pinocchio" (2022), puis retrouve donc sa belle Robin Wright qui retrouve elle son réalisateur pour la 4ème fois après également "La Légende de Beowulf" (2007) et "Le Drôle de Noël de Scrooge" (2009), et l'équipe retrouve aussi Leslie Zemeckis, épouse du cinéaste, qui a joué dans les trois films en images de synthèse sus-cités ainsi que dans "Bienvenue à Marwen" (2018) toujours de son époux. Citons encore Paul Bettany acteur remarqué surtout dans "Dogville" (2003) de Lars Von Trier et "Master and Commander" (2003) de Peter Weir avant d'incarner Vision dans le Marvel Universe, et retrouve après "The Tourist" (2010) de Florian Henckel Von Donnersmarck son partenaire Gwilym Lee vu ensuite dans "Bohemian Rhapsody" (2018) de Bryan Singer, Kelly Reilly qui retrouve Zemeckis après "Flight" (2012), vue aussi dans "Eden Lake" (2008) de James Watkins, "Calvary" (2014) de John Michael McDonagh ou "Mystère à Venise" (2023) de et avec Kenneth Branah et qui retrouve après "Eight for Silver" (2021) de Sean Ellis l'acteur Stuart Bowman aperçu dans "Macbeth" (2014) de Justin Kurzel ou "Slow West" (2015) de John MacLean, Michelle Dockery vue dans récemment dans les films "Downton Abbey" (2019-2022) ou "The Gentlemen" (2020) de Guy Ritchie, Ophelia Lovibond vue dans "Les Gardiens de la Galaxie" (2014) de James Gunn, "The Jane Doe Identity" (2016) de André Ovredal ou "Rocketman" (2019) de Dexter Fletcher, Jonathan Aris apparu dans "Morgane" (2016) de Luke Scott, "Rogue One" (2016) de Gareth Edwards ou "La Mort de Staline" (2017) de Armando Iannucci, Nikki Amuka-Bird vue dans "Old" (2021) et "Knock at the Cabin" (2023) tous deux de M. Night Shyamalan ou "The Outfit" (2022) de Graham Moore, puis enfin Daniel Betts qui retrouve Zemeckis après "Alliés" (2016) et vu depuis dans "War Machine" (2017) de David Michod ou "Alien : Romulus" (2024) de Fede Alvarez... Le concept du film est de raconter des générations de famille à travers l'Histoire, en un même lieu qui évolue logiquement au fil des années. Le réalisateur veut nous refaire le coup de "Forrest Gump" mais en poussant le curseur à tous les étages, ainsi on passe du destin d'un homme sur 40 ans à une multitudes de personnages sur plusieurs siècles et ce, même si la grande partie du film se déroule au XXème siècle. On a donc aussi beaucoup à "Cloud Atlas" (2013) des Wachowski dans lequel jouait déjà Tom Hanks.
La mise en scène de Zemeckis est inspirée et créative, enchaînant les scènes via des split-screen qui servent comme une sorte de marque-pages entre les segments. Mais si l'idée paraît bonne dans un premier temps elle se confronte très vite à problématique qui va plomber le film. En effet, des dinosaures à aujourd'hui reste une période beaucoup trop importante à gérer sur moins de 2h, résultat le récit est une succession de scénettes ne dépassant guère les deux minutes, avec des aller-retour incessants entre les époques, où le XXème s'impose sur 90% du récit ce qui démontre encore plus sûrement que les autres siècles sont aussi superflus que sous-exploités. Mais le pire c'est que ce montage hyper découpé empêche tout attachement à un tel personnage ou un autre et donc ne permet jamais de créer une réelle émotion. Zemeckis se laisse prendre par l'ambition de son projet mais oublie qu'il faut créer des liens narratifs et/ou émotionnels plus fort entre les segments pour créer une histoire qui nous touche. Finalement le tout s'avère beaucoup trop décousu. Heureusement, le casting est impeccable, les décors sont une belle réussite avec des effets visuels plutôt bons dont, surtout, la technique de rajeunissement qui aura rarement été aussi magique. L'expérience reste donc l'atout du concept, malheureusement l'émotion reste trop superficielle pour convaincre pleinement.
Note :
10/20