Séries | PACHINKO S02 – 16/20 | SLOW HORSES S04 -14/20 | DANS L’OMBRE – 12/20

Par Taibbo

PACHINKO S02 (AppleTV+) – 16/20

Pachinko n’est a priori pas une série qu’on binge, mais sa direction artistique, son scénario et sa structure éclatée font en sorte de toujours nous tenir en haleine. Sa saison 2 approfondit les personnages et les liens qui les unissent, continue de jouer sur les secrets de famille enfouis depuis quatre générations et ménage les révélations pour mieux nous accrocher. Elle s’attarde aussi sur le destin de Noa, le mystérieux fils ainé qu’on ne voit que dans le passé. La mise en scène toujours aussi élégante nous fait naviguer entre deux timelines, l’après-guerre (années 40/50) et la fin des années 80, avec pour fil rouge la rivalité entre le Japon et la Corée. C’est vraiment une très belle série, aussi réussie esthétiquement que puissante émotionnellement. On espère qu’il y aura une 3ème saison, car on devine qu’elle a encore beaucoup de chose à dévoiler. Et on applaudit le nouveau générique de la série, encore une fois génial. C’est rare de ne pas vouloir appuyer sur « Passer le générique » !

SLOW HORSES S04 (AppleTV) – 14/20

LA valeur sûre d’AppleTV. La série emmenée par Gary Oldman est de plus en plus solide, confiante dans ses intrigues au fil des saison. Elle n’hésite pas à choquer par des morts inattendues et peut maintenant se permettre des twists audacieux. Elle peut compter sur des comédiens talentueux qui habitent des personnages au background de plus en plus travaillé et dense. La sympathie que chacun développe auprès du public (pas gagnée au départ) est un facteur important de sa réussite. Slow Horses confirme également son habilité à faire monter la tension jusqu’aux derniers instants du dernier épisode. Une valeur sûre on vous dit.

DANS L’OMBRE (FranceTV) – 12/20

Thriller politique assez mineur mais pas inintéressant sur la conquête de l’Elysée. La série est prisonnière d’un style ampoulé et daté qui pénalise son rythme, pas aidé par une musique classique omniprésente contre-productive. Ça manque de pep’s et c’est sans doute trop écrit et théâtral mais on finit malgré tout par se prendre au jeu de cette petite tambouille politique sans grande envergure (et sans doute en dessous de la réalité) essentiellement grâce au trio Melvil Poupaud, Karin Viard, Swan Arlaud. Dispensable.