ONLY MURDERS IN THE BUILDING S04 (Disney+) – 14,5/20
La série parvient encore à se réinventer et continue à nous épater. C’est toujours aussi malin et catchy, avec cette fois un principe de film dans le film assez casse-gueule mais qui fonctionne pourtant très bien. Et comment ne pas tomber à chaque fois sous le charme de ce trio mal assorti ? Bourrée d’idées de mise en scène (dont un épisode complet vu à travers les différents écrans de la vie quotidienne) et de rebondissements, l’intrigue de cette nouvelle saison captive de bout en bout. On a de surcroit le droit à la crème des guests, du retour de Meryl Streep, Jane Lynch et Paul Rudd, aux petits nouveaux comme Eva Longoria et Zack Galifianiakis… Cerise sur le gâteau, la tornade Melissa Mc Carthy régale le temps de deux épisodes. Encore!
HEARTSTOPPER S03 (Netflix) – 14/20
La série la plus queer et la plus mignonne des plateformes revient avec une saison qui traite de thèmes forts (l’anorexie, le genre, les première fois), et aborde frontalement les problèmes de santé mentale avec intelligence et pédagogie.
Loin d’être un gadget, les animations sont de plus en plus à propos, apportant une réelle valeur ajoutée au récit pour comprendre l’état psychologique de ses personnages. Par ailleurs, les jeunes acteurs (qui ont – presque – l’âge de leur personnages) ont bien progressé dans leur jeu, ce qui donne plus de consistance au show. Et Hearstopper peut toujours compter sur une excellente bande-son!
AGATHA ALL ALONG (Disney+) – 11/20
Spin-off de Wandavision, série Disney la plus originale et la plus réussie jusqu’ici (elle singeait dans ses premiers épisodes les sitcoms ayant bercé l’enfance de beaucoup d’entre nous), Agatha All Along n’est malheureusement pas aussi ludique et inventive. Le rythme est compliqué, la direction artistique pauvre, beaucoup d’effets tombent à plat…
Agatha et ses copines avancent péniblement sur la route des sorcières, cette dernière étant jonchée d’épreuves répétitives pour atteindre un but un peu obscur et vain. Si les enjeux s’épaississent à mi-chemin, se raccrochant à sa série-mère et au comics, ça reste assez mièvre, avec un twist final plutôt bien vu mais gâché par un dernier épisode d’un profond ennui. Surtout, Agatha rencontre le même problème que Loki, elle affadit un personnage pourtant parfait en pure méchante.
Malgré tous ses défauts, Agatha restera la première série Marvel ouvertement queer en plus d’être féministe (ce qui lui a évidemment valu un review bombing assez dégueulasse aux US). ça nous donnerait presque envie de l’aimer très fort.