Hijack 1971

Pourquoi voir Hijack 1971 ?
Après une carrière de vingt ans en tant qu'assistant réalisateur, Kim Sung-han réalise ici son premier long métrage, c'est après avoir travaillé sur 1987 : When the Day Comes de Jang Joon-hwan, qu'il entendu l'histoire du détournement du vol F27, il confie l'écriture du scénario à Kim Kyeong-chan, scénariste sur 1987: When The Day Comes et Hit-and-Run Squad.

Hijack 1971 (하이재킹) s'inspire d'un véritable fait réel, celui du détournement du vol F27 de Korean Air survenu le 23 janvier 1971, alors que l'avion Fokker F27 Friendship 500 de la compagnie sud-coréenne Korean Air effectuait un vol intérieur entre l'aéroport de Sokcho (Gangneung) et l'aéroport international de Gimpo (Séoul), Kim Seong-tae, un jeune sud coréen de 22 ans, détourne l'appareil avec à bord 49 passagers et 5 membres d'équipage.
Le pirate de l'air explose la porte du poste de pilotage avec une de ses deux grenades, il demande au commandant de bord, Lee Kang-heun, et au copilote, Jeon Myeong-se, de se diriger vers la Corée du Nord, le commandant arrive à alerter la tour de contrôle, deux avions de chasse F-5 sont envoyés à s'approcher l'avion et à l'encercler pour l'empêcher de survoler le nord.

Un agent de sûreté finit par tirer sur le pirate de l'aire le tuant sur le coup, la grenade qu'il tenait tomba menaçant d'exploser, le copilote, Jeon Myeong-se, se précipita vers la grenade et se jeta dessus afin de réduire l'explosion, cet acte héroïque lui coûta la vie.
Le capitaine arriva à poser l'appareil sur plage désertée de Chodo-ri, à Goseong (Gangwon), malgré les deux ailes arrachées tous les passagers sont saufs, Jeon Myeong-se est transporté à l’hôpital mais décédera sur le trajet des suites d'une hémorragie interne, pour son sacrifice qui a sauver la vie de toutes les personnes à bord du vol F27, Jeon Myeong-se a été promu pilote officiel à titre posthume ainsi que le prix du pilote.
Le cinéma sud coréen n'a plus rien à envier au cinéma Hollywoodien quand on voit la grande qualité de certains métrages, on peut citer Memories of Murder, The Host, Old Boy, The Chaser, The Murderer, The Stranger, Parasite, Decision to Leave où encore Mademoiselle et J'ai rencontré le diable.
Des longs métrages devenus de véritables références du 7ème art, néanmoins même quand le cinéma coréen livre des séries B, la magie opère toujours, un succès qu'on doit probablement à la sincérité des cinéastes sud coréens et à leur générosité, c'est le cas avec la saga The Roundup avec comme vedette le colossale Ma Dong-seok ou encore le récent Project Silence avec le regretté Lee Sun-kyun.
Classé à la deuxième place du box-office sud-coréen, le premier film de Kim Sung-han n'est pas le film le plus mémorable du cinéma sud-coréen, néanmoins il coche toutes les cases d'un divertissement solide, page d'histoire bien retranscrite, scènes d'action efficaces, moments d'émotion appuyés, casting solide ainsi qu'une tension prenante.
Au casting on retrouve l'excellent Ha Jeong-woo (The Chaser, Mademoiselle), Yeo Jin-goo (1987 : When the Day Comes, Noryang), Sung Dong-il (The Accidental Detective, The Cursed) et Chae Soo-bin (Where Stars Land, Sweet and Sour).
Hijack 1971 n'est pas un monument du cinéma sud-coréen mais reste un film réalisé avec sérieux et passion, un divertissement bien emballé qui ravira les amateurs de cinéma coréen et de cinéma cinéma tout court.
Hommage à l'héroïsme des membres d'équipage et aux passagers qui ont fait preuve de solidarité, Hijack 1971 est une plongée solide dans cette prise d'otages du vol F27 à la tension prenante, aux scènes impressionnantes et au casting solide.

Efficace

Hijack 1971