On a volé la Cuisse de Jupiter (1980) de Philippe de Broca

Par Seleniecinema @SelenieCinema

Après "Tendre Poulet" (1978) Philippe De Broca revient sur ce petit succès pour une suite avec, pourtant, une pause en ayant tourné entre temps une autre comédie avec "Le Cavaleur" (1979) où il a retrouvé plusieurs actrices en commun sur les trois films. De Broca retrouve aussi pour l'occasion son co-scénariste Michel Audiard pour la quatrième fois après "L'Incorrigible" (1975), "Tendre Poulet" (1978) et "Le Cavaleur" (1978). Notons que le film  se déroule cette fois en grande partie en Grèce où on retrouve le site des Météores visible la même année dans le 007 "Rien que pour vos Yeux" (1980) de John  Glen. Le film connaît un succès similaire au premier opus avec 1,6 millions d'entrées France... Après leur rencontre à Paris, la commissaire de police Lise Tanquerelle et monsieur le professeur de grec Antoine Lemercier convolent en Grèce pour leur mariage de noces. Ils rencontres un jeune archéologue qui découvre un marbre d'Aphrodite mais l'oeuvre d'art est dérobée. N'écoutant que son amour de l'art, Antoine se fait enquêteur aidé par sa bien-aimée... 

On retrouve logiquement plusieurs personnages du premier film, en premier lieu Philippe Noiret qui se retrouvent donc sa partenaire pour la 4ème fois sur leur cinq collaborations, Annie Girardot qui était dans "Le Cavaleur" (1979) à l'instar des actrices Catherine Alric et Anna Gaylor, toutes deux fidèles de Philippe De Broca. Ils se retrouvent tous avec également Gabriel Cattand et Paulette Dubost qui retrouve juste après "La Gueule de l'Autre" (1979) de Pierre Tchernia l'acteur Roger Carel qui retrouve Noiret après "Clérambard" (1969) de Yves Robert, Audiard après "Elle cause plus... Elle flingue" (1972) dans lequel jouait aussi Annie Girardot, puis plus tard De Broca pour "Les Mille et Une Nuits" (1990) son partenaire Marc Dudicourt qui retrouve De Broca après "Le Roi de Coeur" (1966), "Les Caprices de Marie" (1970) avec également Noiret qu'il retrouvait d'ailleurs après "Alexandre le Bienheureux" (1967) de Yves Robert, puis "L'Incorrigible" (1975), Dudicourt retrouvera plus tard Francis Perrin dans son film "Tête à Claques" (1982), puis enfin Philippe Brizard qui retrouve et retrouvera De Broca entre "L'Incorrigible" (1975) et "La Gitane" (1985)... La suite est assez logique finalement, à savoir qu'après une enquête policière bien ficelée menée par la commissaire Girardot la suite se focalise une peu plus sur la spécialité grecque du professeur Noiret.

Malheureusement, l'intrigue est plus laborieuse, moins intéressante, qui se repose sur une succession de rebondissements nombreux mais sans intérêts qui créent l'illusion d'un récit riche et dense. On constate vite que la dimension carte postale de la Grèce offre l'exotisme nécessaire au voyage de noces, mais il manque ce qui faisait le sel du film original. On est toujours un peu déçu par un Audiard moins inspiré qu'à son habitude, mais cette fois il nous manque également des seconds rôles plus intéressants, plus savoureux autre que ce Francis Perrin qui joue son rôle de gentil benêt habituel. Les erreurs techniques sont également de retour dont certaines qui prêtent à sourire comme les plaques d'immatriculation grecques simplement collées sur des plaques françaises, ou quand l'heureux époux déclare qu'il connaît son épouse depuis un an, alors qu'il y a deux années de passé depuis l'enquête de "Tendre Poulet". Un divertissement qui n'est donc pas à la hauteur d'une équipe qui nous a habitué à bien meilleur.

Note :                 

10/20