En fanfare

fanfare

Le grand film populaire français de fin d’année

Vous vous souvenez de « La vie est un longue fleuve tranquille » ; « En fanfare » prend aussi ses racines dans le traitement du déterminisme social. Quand un maestro de la musique classique a besoin d’une greffe et se découvre un frère de milieu populaire ; se pose la question du destin de chacun au vu du milieu dans lequel il a grandi. Mais Emmanuel Courcol pour son 3ème long est bien plus malin que cela, car il va donner aussi à voir la naissance d’une relation fraternelle émouvante. En effet les deux frères sont musiciens, c’est une bonne base ; et la symbolique est forte quand on voie se réunir le musicien classique et celui de la fanfare autour d’un dénominateur commun : le jazz. C’est aussi un film social autour des luttes des classes et des combats ouvriers ; ce qui aurait pu n’être qu’une comédie lorgne du côté de comédie sociale britannique. On pense alors inévitablement à « Les virtuoses ». Entre social et comédie, le ton est toujours juste grâce à une mise en scène rythmée, des dialogues vraiment savoureux et à une magnifique distribution. Benjamin Lavernhe , fait du Lavernhe mais j’adore ; accompagné de Pierre Lottin magnétique comme jamais ; çà matche fort. Ce dernier est vraiment la révélation 2024 comme Réphaël Quenard l’était l’an dernier ; une belle nouvelle génération d’acteur plein de talents et de personnalité. En fin d’année que ça fait du bien de voir un feel good movie ; surtout quand il parvient à rester à juste distance du pathos ; de l’émotion bien dosée : presque un conte de Noël, modeste et convaincant dans son regard bienveillant et empathique sur les petites gens. Jusqu’à un dernier mouvement bouleversant et inattendu qui déchire le cœur et dont on se souviendra longtemps.

Quand le cinéma réconcilie cinéma populaire et d’auteur ; il faut foncez…

Sorti en 2024

Ma note: 17/20