Kraven the Hunter (2024) de J.C. Chandor

6ème film du Sony's Spider-Man Universe après la trilogie "Venom" (2019-2024), "Morbius" (2021) de Daniel Espinosa et "Madame Web" (2023) de S.J. Clarkson. Ce super-vilain créé en 1964 par Stan Lee et Steve Ditko devait déjà apparaître dans "The Amazing Spider-Man 3" qui ne verra jamais le jour, et il en était encore question pour "Spider-Man : No Way Home" (2021) de Jon Watts avant que l'idée d'un film centré sur lui ne commence à germer. Au départc'est Antoine Fuqua qui fut envisagé pour prendre les commandes mais il préféra se focaliser sur le projet plus serein de "Equalizer 3" (2023) d'ailleurs co-écrit par un scénariste en commun, Richard Wenk qui signe tous les "Equalizer" pour Fuqua ainsi que son remake "Les Sept Mercenaires" (2016), il co-signe donc ce "Kraven.." avec le duo Matt Holloway-Art Marcum a qui ont doit "Iron Man" (2008) de Jon Favreau, "Bumblebee" (2018) de Travis Knight ou "Uncharted" (2021) de Ruben Fleischer. Plus étonnant, le choix final pour la réalisation est donc J.C. Chandor magnifique réalisateur mais jusqu'ici plutôt rompu au ciné indépendant avec l'excellent drame financier "Margin Call" (2011), le drame solitaire et marin "All is Lost" (2013), le thriller "A Most Violent Year" (2014) ou le film d'action "Triple Frontière" (2019). Doté d'un budget "correct" de 130 millions de dollars le film est classé R (interdit aux moins de 17 ans non accompagnés) pour sa "violence sanglante et de grossièretés", mais reste grand public avec avertissements en France. Le film devait sortir en automne 2023 mais suite à la grève des syndicats des acteurs et scénaristes la sortie fut repoussé une première fois, puis une seconde pour éviter la concurrence notamment de "Deadpool & Wolverine" (2024) de Shawn Levy... Serguei a une relation complexe et conflictuelle avec son père, le redouté Nikolai Kravinoff. Leurs destins prennent des chemins différents, ce qui va pousser Serguei à devenir Kraven, un chasseur aussi brutal qu'impitoyable... 

Kraven est incarné par Aaron Taylor-Johnson qui avait déjà intégré les super-héros en Quicksilver dans "Captain America : le Soldat de l'Hiver" (2014) des frères Russo et "Avengers : l'Ere d'Ultron" (2015) de Joss Whedon, mais qui a été choisi par les producteurs pour sa performance dans "Bullet Train" (2022) de David Leitch, réalisateur qu'il a retrouvé plus récemment pour (2024). Le jeune Serguei est joué par Levi Miller remarqué dans "Pan" (2015) de Joe Wright et "Un Raccourci dans le Temps" (2018) de Ava DuVernay tandis que le père est joué par Russell Crowe qui a auparavant été le père de Superman dans (2013) et "Justice League" (2021) tous deux de Zack Snyder avant d'être Zeus dans "Thor : Love and Thunder" (2022) de Taika Waititi. Citons ensuite les autres "Super..." joué par Alessandro Nivolavu entre autre dans "The Neon Demon" (2016) de Nicolas Winding Refn, "Desobeissance" (2017) de Sebastian Lelio ou "L'Etrangleur de Boston" (2023) de Matt Ruskin, et retrouve après "A Most Violent Year" (2014) son réalisateur et son partenaire Christopher Abbott apparu dans "First Man" (2018) de Damien Chazelle, "The World to Come" (2021) de Mona Fastvold ou "Pauvres Créatures" (2023) de Yorgos Lanthimos. Citons encore Ariana DeBose remarquée dans "West Side Story" (2021) de Steven Sielberg, puis vue dans "Wish, Asha et la Bonne Etoile" (2023) de Chris Buck et Fawn Veerasunthorn et "Argylle" (2024) de Matthew Vaughn, puis Fred Hechinger vu dans "La Femme à la Fenêtre" (2021) de Joe Wright, "The Pale Blue Eye" (2022) de Scott Cooper ou "Gladiator II" (2024) de Ridley Scott... On va d'abord commencer par deux arnaques récurrentes dans les films de super-héros(-vilains). 1- les bandes-annonces qui dévoilent des passages qui n'apparaîtront finalement pas dans le film -2- Promettre un super-vilains appuyé par une tagline ("On ne naît pas super-vilain. On le devient") certe poussive mais parlante alors qu'au final Kraven n'a rien, strictement rien de Vilain ! C'est le plus gros défaut du film. En effet, déjà que "Venom" (2018-2024)  est bien sage ici on a un gamin qui lutte contre un père mafieux et pour couper le cordon s'impose en justicier tueur de criminels. Bref dans ce genre d'univers il est plus à sa place du côté des Super-Héros.

Sans compter qu'il a un code d'honneur, qu'il ne fait jamais de mal aux gens honnêtes, il est poli, sûr de lui et maître de lui, classe, mesuré... etc... Bref il serait presque le gendre idéal. L'histoire mixe des personnages très différents et qui ne sont pas spécialement censés se croiser d'après les comics originels, et par là même certains ont des caractéristiques modifiées (surtout L'Etranger). Les effets spéciaux sont souvent très réussis, exception faîte de la partie finale avec le Rhino, médiocres et surtout au design qui frôle le ridicule. On notera des dialogues peu inventifs, pour ne pas dire puérils... ATTENTION SPOILERS !... on reste encore scotché par "Kraven ça rime avec fun" (?!)... FIN SPOILERS !... Sur la ligne directrice et l'intrigue principale le scénario est classique mais efficace, Russell Crowe se caricature un brin mais c'est toujours aussi solide et charismatique, et surtout Aaron Taylor-Johnson assure un rôle plein de testostérone. Ca reste assez primaire mais pour un comics pop-corn ça fait le job.

Note :                 

Kraven Hunter (2024) J.C. ChandorKraven Hunter (2024) J.C. Chandor

11/20