Cinéma | JOLI JOLI – 13,5/20

Cinéma JOLI 13,5/20

De Diastème
Avec Clara Luciani, José Garcia, William Lebghil

Chronique : Joli Joli est une friandise pop et kitsch parfaite pour les fêtes, et pas si indigeste pour qui n’est pas allergique aux fantaisies musicales de Demy ou aux chansons d’amour d’Alex Beaupain.
Si le scénario n’est pas très épais et joue la partition classique d’un gentil vaudeville dans le milieu du cinéma des années 70, il est rempli de clins d’œil, et prône avec une certaine malice la tolérance et l’ouverture d’esprit dans un message queer d’acceptation distillé avec légèreté mais pour autant parfaitement audible.
Joli, Joli assume pleinement son statut de comédie musicale. Les numéros dansés et chantés s’enchainent avec plus ou moins de fluidité et de rythme, mais avec cohérence. Ils forment un ensemble qui marque les esprits, que ce soit à travers ses mélodies ou son esthétique rétro qui reconstitue en carton pâtes une version fantasmée des seventies, appuyé par un excellent travail sur la lumière et la photographie. Surtout, ces acteurs qui chantent sont épatants (Laura Felpin, William Lebghil, Grégoire Ludig, Vincent Dedienne…) et poussent la chansonnette avec une joie et un plaisir communicatif, en plus de talent. Et cette chanteuse qui joue est toute aussi remarquable. Le répertoire de Beaupain va comme un gant à Clara Luciani et le grand écran lui sied très bien au teint.
Forcément, il peut y avoir quelques trous d’air et des moments plus faibles, le film est sûrement un peu trop long, mais, assez étonnamment, ça fonctionne.
C’est charmant, vintage et doux. Joli, Joli donne le smile.

Synopsis : De Paris à Rome dans les années 70, le destin d’un écrivain fauché percute celui d’une star montante du cinéma. Leur chemin vers l’amour sera semé d’embuches, de quiproquos et rebondissements. Une comédie musicale et tourbillonnante !