Denis Villeneuve sort en 2024, la suite très attendue de son premier opus tiré d'une saga littéraire fantastique excellente malgré une complexité évidente tant dans l'écriture que dans le récit : Dune de Frank Herbert (le lire a été dur !!). Après son premier volet, on restait un peu sur des envies d'amélioration sur cette seconde partie : rythme, combat et développement des personnages secondaires.
Paul et Dame Jessica, sa mère, sont accueillis par les Fremens, initiés aux us et coutumes de ce peuple, chacun suivant une voie différente mais ayant une même envie, détruire ceux à l'origine de leur malheur, de la déchéance de la maison Atréides et de la mort du Duc Leto Atréides. Paul, d'abord réticent à suivre sa destinée va finalement l'embrasser afin d'assouvir sa vengeance et conquérir la planète Dune.
Le film suit la logique du premier en scindant le récit par les rêves prémonitoires de Paul et sa destinée de messie des Fremens, il y a une forme d'ambivalence constante entre son désir de vengeance et sa peur de ce qu'elle va entrainer. Le spectateur rentre facilement dans cette épopée de science fiction et se prend au jeu des machinations politiques où chaque personnage n'est finalement qu'un pion sur un échiquier.
Les personnages secondaires son malheureusement inégaux entre leur rôle et leur développement, voire la mise en relation avec le personnage principal de Thimothée Chalamet. Impeccable dans son rôle de Paul Atréides, il nous entraîne dans son déchirement, son évolution et ses décisions, un peu moins dans sa bravoure guerrière. Sa relation avec Shani n'est pas à la hauteur, un simple baiser comme preuve d'amour ne suffit pas à nous faire oublier des relations tendues où se mêlent perplexité et défiance. Stilgar interprété par Javier Bardem est un exemple de parfait développement, il nous attire doucement dans ses croyances, pousse dans sa ferveur et il pourrait mourir pour laisser sa place, une interprétation magistrale. L'ordre des Bene Gesserit se dessine un peu plus tout comme les mailles des filets qu'elles tissent esquissent un peu plus leur rôle et leur machination, le jeu est complexe et très intéressante. Enfin, il est dommage, que la maison rivale des Harkonnen n'apparaissent que sporadiquement, juste à des fins de révélation et d'avancement de l'histoire mais ses têtes ne sont pas mises en avant, voire disparaissant quasiment.
Effets spéciaux, costumes, décors, lumières viennent compléter un panorama déjà bien maîtrisé dans le premier volet mais qui continue à époustoufler le spectateur. Seuls regrets, des combats singuliers trop chorégraphiés, on s'ennuie presque... Et des incohérences un peut trop évidentes qui évoquent surtout des problèmes de montage pour la continuité du récit.
Alors que dire de ce deuxième volet ? Finalement, il reste dans une bonne logique, toujours meilleur que le film de Lynch et toujours assez fidèle au roman en le décomplexifiant. Une bonne suite mais encore une fois, un rythme pas assez soutenu avec des périodes de creux trop importantes et toujours dans l'attente d'un final qui soit à la hauteur, voire surpasse ces deux premiers opus. Une note identique au premier volet qui pourra évoluer en 2026.
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