De John Crowley
Avec Andrew Garfield, Florence Pugh, Aoife Hinds
Chronique : Cinéaste de l’émotion, John Crowley nous a déjà asséné plusieurs coups au cœur, de l’excellent Boy A qui a révélé Andrew Garfield au sublime Brooklyn avec Saoirse Ronan, en passant par l’adaptation du roman Le Chardonneret avec Kidman.
Au-delà de ses remarquables qualités de conteur, le réalisateur a aussi un sens aiguisé du casting en plus d’exceller dans la direction d’acteur. Après avoir offert l’un de ses plus beaux rôles à Saoirse Ronan (et il y en a un paquet), il filme Garfield et Florence Pugh dans une histoire d’amour aussi belle que tragique s’étirant sur plusieurs années. Le sujet est sans doute moins original que pour ses précédentes réalisations, alors Crowley tente de lui donner un peu plus de relief grâce à une structure temporelle éclatée qui fait des aller-retours dans le temps. Le procédé, un peu superficiel, ne convainc malheureusement pas tout à fait. En revanche, la mise en scène, discrète et délicate, est toute au service de deux immenses interprètes. A fleur de peu, Garfield fait une nouvelle fois preuve d’une grande sensibilité sans tomber dans la sensiblerie alors que Pugh délivre une performance d’une force et d’une intensité bouleversante. Leur alchimie fait que de petits moments simples déclenchent de très fortes émotions.
Parce que c’est eux, sans doute, L’Amour au Présent (quel titre français affreux) est déchirant.
Un mélodrame honnête et assumé, drôle souvent, terrassant parfois, juste toujours.
Synopsis : Almut et Tobias voient leur vie à jamais bouleversée lorsqu’une rencontre accidentelle les réunit. Une romance profondément émouvante sur les instants qui nous changent, et ceux qui nous construisent.