Voici la suite du musclé mais réussi "Criminal Squad" (2018) de Christian Gudegast qui avait reçu plutôt un bon accueil amassant plus de 80 millions de dollars au box-office mondial pour un budget de 30 millions. Ce qu'on peut appeler un petit succès, on serait presque tenter de dire que cette suite est malgré tout un petit risque. Déjà scénariste de "Un Homme à Part" (2003) de F. Gary Gray et de "La Chute de Londres" (2016) de Babak Najafi auaparavant, le réalisateur-scénariste Christian Gudegast y croit et reprend les commandes avec le soutien de sa star une fois de plus présent également à la co-production... Après la fuite de Donnie, Big Nick le poursuit à travers l'Europe. Avec son équipe il apprend que Donnie est plus ou moins en affaire avec une organisation criminelle nommée "mafia des panthères" qui semble cette fois un trop gros poisson pour Donnie... 

On ne retrouve que trois protagonistes du premier opus, la star Gerard Butler évidemment, qui a depuis multiplié les films d'action dont on peut citer "Greenland" (2020) et "Kandahar" (2023) tous deux de Ric Roman Waugh, "Copshop" (2021) de Joe Carnahan et "Mayday" (2023) de Jean-François Richet, puis O'Shea Jackson Jr. vu entre autre dans "Godzilla 2 : Roi des Monstres" (2019) de Michael Dougherty, "La Voie de la Justice" (2019) de Destin Daniel Cretton ou "Cocaine Bear" (2023) de Elizabeth Banks, et n'oublions pas le moins connu Michael Bisping ex-MMA aperçu déjà dans "xXx : Reactived" (2017) de D.J. Caruso ou "Triple Threat" (2019) de Jesse V. Johnson. Citons ensuite Salvatore Esposito apparu dans l'excellent "On l'appelle Jeeg Robot" (2016) de Gabriele Mainetti ou "Taxi 5" (2018) de et avec Franck Gastambide, Orli Shuka vu dans "Hyena" (2014) de Gerard Johnson ou "Le Couteau par la Lame" (2022) de Janus Metz Pedersen, Evin Ahmad surtout apparue à la télévision suédoise, Cristian Solimeno aperçu dans le film "La Troisième Mère" (2007) de Dario Argento mais surtout apparu ensuite dans le petit écran, Giuseppe Schillaci aperçu dans "Les Lettres Persanes" (2022) de Vadim Perelman, Velibor Topic vu notamment chez Ridley Scott dans "Kindom of Heaven" (2005), "Robin des Bois" (2010) et "Cartel" (2013), et enfin n'oublions pas les apparitions de stars du MMA avec Rico Verhoeven et Ciryl Gane... Alors que le premier opus lorgnait fortement sur le magnifique "Heat" (1995) de Michael Mann, la suite lorge plutôt fortement sur la franchise "Fast and Furious", mais heureusement pas dans la surenchère bêtifiante des derniers épisodes mais plutôt dans l'action fun et décomplexé des premiers films (soyons généreux, disons jusqu'au n°6). Le début du film est un peu lourd et poussif, entre le prologue action hyper classique et un flic qui crise de façon à nous faire comprendre qu'il vient de divorcer et que c'est trop dure la vie on se dit que ça commence mal.

Il y a quelques maladresses ensuite, un peu avec les différences culturelles (France vs US, corse et italiens...), mais surtout avec la légalité (Big Nick arrive seul à Nice sans équipe, sans aval hiérarchique, comme une fleur et en prenant les collègues français pour des clowns), ou sur la facillité avec laquelle il intègre l'équipe de braqueurs. Mais ça reste de petits écueils, de ceux habituels dans de telles productions. Petit à petit le scénario prend forme, dans un bon rythme de croisière, un (tout) petit suspense donne du relief, et surtout le film est semé de quelques passages particulièrement efficaces niveau action avec le braquage lui-même (millimétré, tendu) et la course poursuite sur les hauteurs de Nice. D'ailleurs l'autre bon point est la mise en avant de la ville de Nice, personnage à part entière qui participe frontalement à l'intrigue de son point de vue urbain, et qui reste d'une grande beauté d'un point de vue plus péri-urbain. En tous cas si nos doutes étaient légitimes le rebondissement ultime est bien amené pour un épilogue solide et prometteur même si les suites à n'en plus finir est rarement une idée judicieuse (encore une pensée à "Fast and Furious").

Note :